
Les arrestations pour arnaque amoureuse se sont produites après un signalement concernant des activités suspectes dans une maison louée à Denpasar, la capitale de l’île indonésienne de Bali. Parmi les 38 personnes interpellées figurent sept femmes. "Ils se faisaient passer pour des femmes en utilisant des photos de femmes et de fausses identités pour piéger leurs victimes", a déclaré Daniel Adityajaya, le chef de la police de Bali, lors d’une conférence de presse.
Les suspects ont affirmé opérer pour le compte d’un individu installé au Cambodge, qui cherchait à soutirer des données confidentielles à des Américains, a précisé Daniel Adityajaya. Ils entraient en contact avec leurs victimes via la messagerie Telegram et leur envoyaient des liens frauduleux. Les suspects percevaient 200 dollars mensuels pour dérober les données personnelles des victimes, a indiqué le chef de la police. Tous de nationalité indonésienne, ils encourent jusqu’à 12 ans de prison pour violation de la loi sur les transactions électroniques.
Selon la police, de nombreux escrocs se sont repliés en Indonésie et dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est depuis que la Chine a durci sa lutte contre ces organisations. En 2019, la police indonésienne avait interpellé 85 Chinois et six Indonésiens impliqués dans une escroquerie en ligne ayant causé des millions de dollars de préjudice. En 2023, 88 ressortissants chinois ont été arrêtés à Batam, dans la province indonésienne des îles Riau, pour avoir organisé un réseau de "sextorsion" visant des victimes en Chine à l’aide d’enregistrements compromettants. De nombreuses victimes étaient des fonctionnaires, selon la police.