
Christian Tein, libéré jeudi 12 juin sur ordre de la cour d’appel de Paris, a quitté sa prison quelques heures plus tard sans faire de déclaration. Il prendra la parole face à la presse le 18 juin, a déclaré vendredi son avocat Florian Medico à un correspondant de l’AFP. Cette prise de parole se fera à Montpellier, à 13h30, à son cabinet, en présence de confrères, François Roux et Pierre Ortet.
Avant cette date, le président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) ne s’exposera pas médiatiquement, même s’il ne fait l’objet que d’un contrôle judiciaire très souple, avec pour interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie. "Il lui est fait obligation de fixation de sa résidence en métropole, pour l’heure à Mulhouse, chez sa compagne. Mais rien ne l’empêche de déménager par la suite", a précisé Me Medico. "Il peut quitter le territoire pour l’étranger et a le droit de s’exprimer. En revanche, il lui est fait interdiction de tous contacts avec les autres personnes qui sont mises en examen dans ce dossier", a-t-il ajouté.
Ses avocats entendent "cadrer cette première prise de parole qui aura un poids certain et qui est attendue politiquement parlant. Nous voulons sécuriser son expression qui pourrait avoir un impact", a expliqué Me Medico. "On pourra aborder le dossier et certains points politiques à l’occasion de ce point presse", a-t-il assuré.
En Nouvelle-Calédonie, le FLNKS a annoncé qu’il statuerait dans les prochains jours sur sa participation aux discussions institutionnelles à venir. La question du retour de Christian Tein à la table des négociations devrait y être évoquée, alors que le président de la République Emmanuel Macron souhaite réunir les responsables calédoniens à Paris début juillet.