
Les systèmes numériques de vérification de l’âge – essentiels pour empêcher l’accès des mineurs aux réseaux sociaux – peuvent tout à fait fonctionner, selon les conclusions provisoires d’une enquête publiée, vendredi, et menée par l’Age Check Certification Scheme (ACCS) pour le compte du gouvernement.
"Ces résultats préliminaires indiquent que la vérification de l’âge peut être effectuée en Australie de manière privée, solide et efficace", a indiqué dans un communiqué le directeur de l’organisme, Tony Allen, assurant ainsi qu’il n’y a "aucun obstacle technologique significatif".
Dans une interview sur la chaîne de télévision australienne Nine Network, Tony Allen a néanmoins déclaré qu’empêcher les enfants de contourner les outils de vérification de l’âge constituait un "grand défi".
"Je ne pense pas qu’il existe quelque chose de totalement infaillible", a-t-il affirmé.
En novembre, le Parlement australien a approuvé une loi interdisant l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans, l’une des mesures les plus strictes au monde en la matière pour des plateformes comme X, TikTok, Instagram ou Facebook.
En cas de non-respect de cette obligation, des amendes pouvant aller jusqu’à 50 millions de dollars australiens (plus de 3 milliards de francs) s’appliqueront.
Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon a présenté en mai une proposition de loi similaire pour son pays.
Jeudi 19 juin, la ministre française chargée du Numérique, Clara Chappaz, a quant à elle défendu à l’Assemblée nationale une vérification de l’âge "au niveau européen" pour accéder aux réseaux sociaux, face à une commission d’enquête parlementaire chargée d’évaluer les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.
Plusieurs pays de l’UE, dont la France, l’Espagne et la Grèce, ont récemment appelé Bruxelles à davantage encadrer l’utilisation des plateformes en ligne par les enfants, face aux inquiétudes concernant leur caractère addictif mais aussi aux dangers liés au cyberharcèlement ou à la prolifération des discours de haine.