
Le navire Kokoo de pavillon tanzanien est au port autonome de Nouméa (Panc) depuis le 8 février à la suite de son arraisonnement par la direction générale des douanes de Nouvelle-Calédonie dans une affaire de contrebande de tabac. Pour rappel, une saisie "historique" sur le Caillou de près de 76 tonnes de cigarettes destinées au marché australien avait été réalisée lors d’une inspection des conteneurs de ce bateau en provenance de Taïwan. Valeur estimée : 4,12 milliards de francs.
Que sait-on sur la saisie record de cigarettes de contrebande en Nouvelle-Calédonie ? [1]
Si le capitaine du navire a été condamné par le tribunal correctionnel de Nouméa à dix mois d’emprisonnement avec sursis ainsi qu’à une amende douanière de 41,75 millions de francs, les marins étrangers de ce navire se sont retrouvés, bien malgré eux, condamnés à une autre peine : celle de devoir rester à quai à Nouméa.
Les services de l’État ont donc repris la main sur ce dossier, afin de gérer la "situation dramatique" des employés de ce navire, originaires de Chine et de Birmanie, indique le haussariat, dans un communiqué diffusé mercredi 25 juin. Un travail "dans le respect des procédures fixées à l’international", qui a impliqué "des contacts réguliers" avec les services consulaires des pays des ressortissants et la Fédération internationale des ouvriers du transport.
Dans ce contexte et trois mois et demi après l’arraisonnement du Kokoo, six ressortissants chinois ont enfin pu quitter le pays et retrouver leurs proches samedi 21 juin. Les démarches se poursuivent en revanche afin de rapatrier les sept marins birmans encore positionnés sur le navire pour qu’ils puissent à leur tour rentrer chez eux.
En parallèle, l’État a dû se pencher sur le sort de ce navire immobilisé par le service des affaires maritimes pour de "graves défauts techniques en matière de sécurité", "qui mettaient en péril l’équipage et l’environnement marin du bateau". Faute de réponse de l’armateur et des autorités du pavillon tanzanien sur la régularisation de la situation du navire, le service des affaires maritimes a prononcé la situation d’abandon du navire le 30 avril, et une mise en demeure pour entrave portuaire a été prononcée le 12 mai par le Panc.
Depuis le 12 juin, échéance de la mise en demeure, l’État est en mesure de se substituer pleinement à la gestion du navire abandonné.
Dans son communiqué, l'Etat assure être mobilisé, en lien avece l'association représentative des marins néo-calédoniens (SYNMAR NC) pour :
Links
[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/faits-divers/justice/que-sait-on-sur-la-saisie-record-de-cigarettes-de-contrebande-en-nouvelle-caledonie
[2] https://www.lnc.nc/user/password
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