
Il a suffi d’une accalmie dans le ciel pour que les jardins de la mairie de Pirae se transforment en véritable machine à remonter le temps. Prévue vendredi mais reportée à cause du mauvais temps, la grande élection s’est finalement tenue samedi 28 juin, au soir, devant plus de 2 000 spectateurs. Un pari réussi pour le comité, qui organisait pour la première fois l’événement à Pirae. "La météo n’était pas favorable vendredi. Pour des raisons de sécurité, on a préféré reporter plutôt qu’annuler, et on a bien fait : la moquette était sèche, pas de chute, tout s’est déroulé dans les temps", explique Leiana Faugerat, présidente du comité Miss Tahiti.
Au programme de cette soirée placée sous le thème "Time Machine", un saut dans le futur avec un stop dans les années 2080, un retour dans les années 2000 puis un petit clin d’œil vintage… le tout dans un décor mêlant rouages dorés et horloges géantes sur fond noir.
Les dix candidates ont enchaîné les tableaux sous les yeux d’un jury attentif et d’un public ravi de pouvoir vivre l’événement après plusieurs mois à encourager leur favorite. "Il y avait plusieurs profils très forts cette année. Hinaupoko était l’une des favorites, notamment sur les réseaux sociaux, mais d’autres candidates se distinguaient par leur éloquence ou leur charisme", ajoute Leiana Faugerat. Le comité a également tenu à saluer le parcours de la candidate 10 : "Rachel a été un vrai coup de cœur. Elle a véhiculé des valeurs polynésiennes authentiques, et on a souhaité la remercier pour ce qu’elle a apporté à cette édition."
Mais la grande gagnante de cette 65e édition, c’est bien Hinaupoko Deveze. Âgée de 23 ans, originaire des Marquises et habituée des podiums, elle a su convaincre le jury. "Je ressens beaucoup de gratitude, dit la nouvelle reine de beauté quelques minutes seulement après son couronnement. J’ai juste envie de dire merci à ceux qui m’ont soutenu parce que c’est grâce à eux qu’aujourd’hui je suis là. C’est leurs encouragements qui m’ont portée."
Après ces deux mois de préparation au concours local, jeune femme se dit prête à relever les défis qui l’attendent et à "assumer ce titre". Et quand on lui demande quel est le message qu’elle souhaite faire passer ? Elle répond qu’il s’agit d’un sujet encore peu abordé publiquement : la santé mentale. "J’aimerais vraiment faire passer un message de bienveillance. Il faut oser parler de santé mentale, de ses fragilités. C’est normal de prendre soin de son esprit comme de son corps. Et j’espère pouvoir faire évoluer les mentalités sur ce sujet."
Elle aura d’ailleurs l’occasion de le faire lors du marathon médiatique qui a d’ailleurs déjà commencé : shooting photo dès le lendemain de l’élection, passages à la télévision, interviews radio, tournée des sponsors dès juillet, participation aux festivités du 14 juillet… "Elle va récupérer ses cadeaux, remercier les partenaires, faire des séances de dédicaces… Puis à partir d’août, elle pourra commencer son entraînement pour Miss France", précise Leiana Faugerat. Elle dit se garder de tout pronostic "avant d’avoir vu les 30 candidates de Miss France" mais ambitionne toujours "d’aller chercher la couronne".
À ses côtés cette année, elle pourra compter sur Hilina’i Tamarii, Miss Punaauia élue première Dauphine, Anaiva Calmajis élue deuxième Dauphine, mais aussi Tepoe Faua qui remporte le titre de Miss Heiva.