
C’est probablement une des prises les plus importantes jamais réalisées dans le Pacifique. Mercredi 25 juin, un navire, intitulé le SM Dante, battant pavillon du Panama, a été intercepté dans les eaux internationales, à environ 400 milles nautiques de Nouméa. Dans la soute, une cargaison de 2,5 tonnes de cocaïne conditionnées dans une cinquantaine de ballots a été découverte, annonce ce mardi 1er juillet le procureur de la République, Yves Dupas.
Selon les premiers éléments de l’enquête, ouverte dimanche 29 juin pour trafic de stupéfiants, le bateau à moteur avait quitté le Pérou en mai et tentait de rejoindre l’espace maritime australien, sans avoir encore effectué d’escale, avec l’objectif de transférer la drogue à des navires hors-bord. Sept membres d’équipage, deux Portugais et cinq ressortissants équatoriens, ont été placées en garde à vue, après le déroutement du navire vers le port de Nouméa.
Conduite sous l’autorité du haut-commissaire et sous la coordination du commandant de la zone maritime, en lien avec le parquet, les douanes, la police nationale et les forces armées, l’opération d’interception a été menée par le patrouilleur Outre-mer (POM) Auguste-Bénébig, appuyé par un Gardian de la marine nationale. "L’équipage s’est montré coopératif dès les premiers contacts", indique le haut-commissariat, qui voit dans cette saisie la démonstration de la "détermination et l’efficacité de l’action interministérielle menée par la France pour lutter contre toutes les activités illicites en zone maritime de Nouvelle-Calédonie".
Depuis 2012, la marine nationale a intercepté six navires transportant des stupéfiants, essentiellement de la cocaïne. Le dernier en date remonte toutefois à octobre 2017, où 578 kg de cocaïne avaient été saisis sur un navire qui reliait le Panama et l’Australie.