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Avenir institutionnel : Macron ouvre un sommet à Paris, sur fond d’incertitudes persistantes
A.F.P. / Thibault Marchand | Crée le 02.07.2025 à 14h34 | Mis à jour le 04.08.2025 à 15h00

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Le président français Emmanuel Macron, lors de son discours, place des Cocotiers, à Nouméa, le 26 juillet 2023. Photo : AFP 
Emmanuel Macron ouvre, ce mercredi 2 juillet, à Paris, un sommet censé tracer un avenir politique et économique pour la Nouvelle-Calédonie, un an après les émeutes meurtrières, mais les lignes de fracture entre indépendantistes et loyalistes restent profondes et le format soulève de nombreuses interrogations. La prise de parole du chef de l’État est prévue à 15 heures dans l’Hexagone, soit à minuit sur le Caillou.

Le chef de l’État doit s’exprimer à l’Élysée devant les délégations politiques du Caillou, avant leur départ vers un hôtel à Bougival (Yvelines), où les discussions se poursuivront à huis clos jusqu’au week-end, sans date butoir fixée.

La démarche présidentielle "vise à instaurer un dialogue garant d’un équilibre politique, social et culturel durable, adapté à la réalité calédonienne", a affirmé l’Élysée, qui souhaite "dépasser les logiques d’opposition pour construire un avenir partagé, équilibré et pérenne".

L’objectif est de relancer les discussions institutionnelles, mais aussi économiques et sociales, dans un territoire encore exsangue après les violences de mai 2024, qui ont fait 14 morts et coûté plus de 15 % de son PIB.*

"Méthode remise en cause"

Mais le contenu et le déroulé du "Sommet pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie" restent flous. Des séquences "hybrides" avec les acteurs économiques, sociaux et la société civile sont prévues en journée. Les négociations politiques auront lieu en soirée et pendant le week-end.

"Au pays, on se pose beaucoup de questions sur la pertinence de ce format-là", a souligné le député indépendantiste Emmanuel Tjibaou, qui estime que "la méthode ayant permis jusqu’ici de garder les gens à la table est remise en cause".

Le chef de l’État a souhaité relancer le dialogue après l’échec des négociations de Deva, en mai, qui avaient vu les délégations indépendantistes et loyalistes se quitter sans parvenir à un accord après trois jours de "conclave" sous l’égide du ministre des Outre-mer Manuel Valls. Depuis, "le fil du dialogue" n’a pas été rompu, a noté le ministre des Outre-mer, qui veut croire à un accord encore possible : "Il faut de la paix civile, il faut de la stabilité dans la durée. Tout le monde en est conscient des deux côtés"

"On attend le nouveau projet" de Macron

Mais les positions restent radicalement opposées. Le projet de "souveraineté avec la France" proposé en mai par M. Valls – incluant une double nationalité et une délégation des compétences régaliennes – a suscité la colère des non-indépendantistes.

"On ne peut pas repartir pour un round de négociations qui reprend ce qu’a proposé Manuel Valls", a averti une source loyaliste : "Le président de la République a annoncé qu’il proposerait un nouveau projet. On attend qu’il nous le présente".

Le député loyaliste Nicolas Metzdorf a affirmé toutefois venir "essayer de trouver un compromis avec l’État et les partenaires indépendantistes". Il appelle également à plus de clarté sur la vision de l’État. "Ce qu’on attend, c’est une ambition pour la Nouvelle-Calédonie. Qu’est-ce que la France souhaite pour la Nouvelle-Calédonie, quelles perspectives la France veut lui donner ?"

Côté indépendantiste, le FLNKS a rappelé qu’aucun compromis ne pourra être envisagé "en deçà" du socle proposé à Deva. "Vous saurez tout de suite si ça fait long feu ou pas", a glissé mardi Emmanuel Tjibaou, appelant à "inscrire de manière définitive un statut qui prenne en compte les aspirations de ce peuple kanak". De son côté, le président de la République reste discret sur ses intentions réelles.

"Implosion sociale"

Un an après les émeutes, les élus locaux s’inquiètent d’un climat toujours tendu mais surtout d’une crise économique persistante. Une large partie des discussions sera consacrée à l’économie et à l’avenir du nickel, ressource stratégique pour le pays. Car "même un accord politique n’empêchera pas de devoir relever des défis immenses", a estimé Manuel Valls, mettant l’accent sur le risque "d’implosion sociale" de l’archipel. "Il y a une prise de conscience de l’ensemble des acteurs politiques et économiques sur le fait qu’une absence d’accord serait désastreuse pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie", a-t-il ajouté.

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