
Le gouvernement appelle à une "vigilance accrue" de la population alors que le pays est soumis à une recrudescence nette de la leptospirose, chiffres à l’appui. À ce jour, mercredi 2 juillet, 128 cas ont été confirmés, ce qui a nécessité 113 hospitalisations, dont 77 en service de réanimation et en soins de surveillance continue.
"Cette augmentation s’explique principalement par les fortes précipitations des dernières semaines, combinées à des retards dans le diagnostic ou la mise en place d’un traitement antibiotique, indique la Direction des affaires sanitaires et sociales (Dass), dans un communiqué diffusé ce mercredi soir. La majorité des patients sont des hommes vivant en zone rurale, exposés à des milieux humides ou boueux dans le cadre d’activités comme la chasse, la pêche, l’agriculture ou le jardinage. L’exposition à l’eau stagnante, notamment après de fortes pluies, constitue un facteur de risque majeur. Dans un contexte de tension sur les ressources en personnels soignants, il est essentiel de limiter les formes sévères de la maladie en administrant rapidement un traitement antibiotique".
Pour rappel, la leptospirose est une maladie grave provoquée par une bactérie, dont il existe plusieurs variétés. Ce microbe est transmis par les urines des rongeurs ou d’autres mammifères infectés. Les chiens, les bovins, les porcs, les cerfs et tout particulièrement les rats sont concernés. Leur urine pollue l’eau douce des mares, des creeks, des rivières ou des citernes mais aussi les terres humides où la bactérie peut survivre plusieurs semaines.

La maladie s’attrape par le contact de la peau avec les eaux et les sols contaminés, y compris en l’absence d’égratignures ou de plaies. Les muqueuses (œil, bouche, nez…) y sont très sensibles. En clair, des activités aussi variées que jouer pieds nus, marcher en claquettes sur un sol humide, se baigner dans une rivière surtout après de fortes pluies ou jardiner peuvent exposer à la maladie. Le contact direct avec l’urine des animaux et les morsures sont également des vecteurs.
Sans un traitement administré rapidement, la leptospirose peut évoluer vers des formes sévères, affectant le foie, les reins, les poumons ou le cerveau. C’est pourquoi la Dass rappelle l’importance d’une prise en charge rapide. En cas de symptômes tels que fièvre élevée, maux de tête, douleurs musculaires ou fatigue intense, il est impératif de consulter un médecin en signalant tout contact récent avec des eaux stagnantes, rivières, milieux boueux ou des animaux (domestiques ou sauvages). Pris à temps, le traitement antibiotique permet de limiter la progression de la maladie et d’éviter une hospitalisation.