
La rencontre a débuté dans l’après-midi, à l’Élysée, par une coutume d’accueil. S’exprimant au nom du président de la République, son directeur de cabinet Patrice Faure (ancien haut-commissaire de la Nouvelle-Calédonie) a remis plusieurs, présents à une délégation du sénat coutumier calédonien, dont "un stylo, celui avec lequel on espère que nous signerons au moins un compromis, si ce n’est un accord", dans les jours "ou les semaines qui viennent". "Ici, comme en Calédonie, les gens souffrent de vous voir souffrir", a-t-il ajouté, rappelant le contexte économique et social catastrophique du pays, ravagé par les émeutes.
Le ministre des Outre-mer Manuel Valls, le Premier ministre François Bayrou ainsi que les présidents des deux chambres, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, participaient à l’ouverture du sommet aux côtés du chef de l’État. Les délégations doivent rejoindre dans la soirée un hôtel de Bougival, près de Paris, où les discussions se poursuivront à huis clos jusqu’au week-end, sans date butoir fixée.
La présidence affirme vouloir "instaurer un dialogue garant d’un équilibre politique, social et culturel durable, adapté à la réalité calédonienne", avec pour objectif de "dépasser les logiques d’opposition pour construire un avenir partagé, équilibré et pérenne".
La rencontre à l’Élysée a duré plus de deux heures. Selon une personne ayant participé à la rencontre, le chef de l’État n’a pas formulé d’annonce formelle mais a posé un cadre, insistant sur la nécessité d’une approche pragmatique et sur la "réalité géopolitique" dans le Pacifique. Il a évoqué la possibilité d’un "délai long" d’au moins 20 ans de maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, afin de permettre au Caillou de "se remettre" de sa situation actuelle.
Des séquences "hybrides" avec les acteurs économiques, sociaux et la société civile sont prévues, en parallèle, en journée jusqu’à vendredi. Les négociations politiques auront lieu en soirée et pendant le week-end.
"Il faut de la paix civile, il faut de la stabilité dans la durée. Tout le monde en est conscient des deux côtés", a assuré à l’AFP le ministre des Outre-mer.
Mais les positions restent radicalement opposées. Le projet de souveraineté partagée avec la France proposé par le ministre a suscité l’indignation de la frange dure des non-indépendantistes [2]. Quand les indépendantistes du FLNKS veulent, eux, poser ce projet comme "socle" de toute négociation [3].
Links
[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/avenir-institutionnel-macron-ouvre-un-sommet-a-paris-sur-fond-d-incertitudes-persistantes
[2] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/sommet-sur-l-avenir-institutionnel-les-loyalistes-et-le-rassemblement-iront-unis-aux-discussions
[3] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/le-flnks-participera-au-sommet-de-paris-avec-la-souverainete-partagee-comme-socle-des-negociations
[4] https://www.lnc.nc/user/password
[5] https://www.lnc.nc/user/register
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