
Partenaires politiques, acteurs économiques ou encore représentants de la société civile calédonienne se sont réunis, jeudi 3 juillet, pour aborder les questions sociales et économiques de l’archipel, affaibli par la crise du nickel suivi par les pires émeutes depuis 40 ans.

Situation financière de l’archipel, comptes publics, projet de société, nickel ou encore diversification de l’économie, autant de "sujets essentiels pour les Calédoniens", qui seront abordés jusqu’à vendredi midi dans l’hôtel de Montmorin. "Tout cela est très indispensable", insiste le ministre des Outre-mer, Manuel Valls. "L’économie est essentielle à la réussite du territoire, abonde Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publiques. Vu les discussions en cours, il vaut mieux qu’on ait la réalité au cœur des débats", a-t-elle prévenu.

Pour le Ministère des Outre-mer, ces discussions "hybrides", mêlant à la fois acteurs politiques, économiques et sociétaux, ont pour objectif "d’articuler les problématiques économiques et sociales avec les négociations politiques", tout en restant "dans la continuité des échanges" entamés depuis l’arrivée de l’ancien Premier ministre à Oudinot.
Sur sa page Facebook, Philippe Dunoyer (Calédonie ensemble) a évoqué les discussions dédiées aux enjeux économiques et sociaux, à l'avenir de la filière nickel et au secteur de l'énergie, suivies l'après-midi de prises de paroles des syndicats d'employeurs et de salariés, des chambres consulaires, des maires et des institutions (gouvernement, provinces).


" Toutes les problématiques évoquées aujourd’hui ont déjà été évoquées, les diagnostics sont posés, mais là on rentre dans la véritable démarche d’insérer ça dans un accord avec des engagements forts, à la fois des politiques calédoniens mais aussi de l’État, dans un véritable plan de relance économique et sociale de la Nouvelle-Calédonie " a confié la présidente du Medef-NC, Mimsy Daly, interrogée par Outremers360.
Elle a aussi salué l’invitation des acteurs économiques et sociaux, ainsi que les représentants de la société civile lors de ce sommet de la Nouvelle-Calédonie à Paris. " Un signal extrêmement fort " du chef de l’État, souligne la présidente du Medef. " C’est prendre en compte la souffrance des Calédoniens au quotidien […]. On est rassuré de ce parti pris et on espère qu’il en sortira quelque chose de positif rapidement ".