Les voyages forment la jeunesse. L’expression prend tout son sens depuis ce vendredi 4 juillet et jusqu’à demain samedi 5 juillet au Creipac, face à l’université de Nouville. Le Centre de rencontres et d’échanges internationaux du Pacifique accueille "Get Ready", le Salon des études internationales, organisé en partenariat avec Brock éducation et l’agence Simone. Objectif : informer les jeunes et leurs familles sur les différentes destinations d’études possibles, avec un accent particulier sur la région (Australie et Nouvelle-Zélande), mais aussi le Canada et la Métropole.
"On les accompagne de la préparation de leur projet d’études à l’étranger jusqu’à l’inscription, pour faire en sorte que ça devienne concret et facile. On les accompagne notamment pour tous les détails pratiques, hébergement, visa, assurance, bourses…", détaille Karine Orezzoli, de Brock éducation. Ce Salon, le premier du genre entièrement dédié à l’offre d’études à l’étranger, répond à un besoin qui se développe ces dernières années.
Si l’envoi de jeunes Calédoniens dans les écoles de langue australiennes ou néo-zélandaises a toujours existé, "depuis une quinzaine d’années, on sent qu’il y a une plus forte demande sur des cursus d’études, avec des jeunes qui arrivent avec des projets, ils savent même parfois dans quelle université ils veulent aller", poursuit Karine Orezzoli. Une vingtaine de stands sont disposés sous un chapiteau, dans la cour d’accueil du Creipac. Des écoles et des universités des pays voisins et du Canada se sont déplacées pour rencontrer les jeunes et leur exposer leurs offres de formations.
La plupart des étudiants ou futurs étudiants qui se présentent ne savent pas forcément de quoi sera fait leur avenir, l’idée est donc de leur proposer le panel le plus large possible. "On travaille avec près de 600 écoles et universités, donc on a toutes sortes de formations reconnues internationalement", insiste la jeune femme, même si on y trouve surtout des établissements proposant des séjours linguistiques. Si la plupart des interlocuteurs sont anglophones, des interprètes sont mis à contribution pour faciliter les échanges.
Et nos voisins sont demandeurs de ce riche réservoir. Brett est venu présenter l’école privée Languages International, située en plein centre-ville d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, et pour lui, recruter des Calédoniens est un échange gagnant-gagnant. "Cela renforce les liens qui existent depuis longtemps entre nos deux pays, estime-t-il, et nous leur offrons l’expérience d’habiter dans un environnement anglophone, ce qui les aide à améliorer leur anglais le plus vite possible". Autre avantage, " les étudiants calédoniens ont droit au visa de vacances travail, qui leur donne l’opportunité d’étudier ou de travailler." Il invite les jeunes à franchir le pas. "L’anglais donne des opportunités de travail partout dans le monde et rien ne remplace l’immersion avec la population pour apprendre une langue."
Torben, qui représente la Kaplan Business School, vante lui aussi les avantages de son école de commerce aux six campus à travers l’Australie. "On propose des stages qui leur ouvrent la porte d’un emploi à temps plein, ce qui représente un retour sur leur investissement."
Parmi les visiteurs du jour, essentiellement des lycéens, mais le salon s’adresse également aux BTS, aux étudiants de l’UNC et de l’EGC pour les parcours de master. On y propose même des écoles d’anglais junior vacances pour les 14-15 ans.
Que recherchent-ils principalement ? "Des réponses, s’exclame Sophie Dugas, conseillère en orientation. Et quand ils sont perdus, ils se dirigent vers mon stand." Elle y conseille tous types de profils, de la seconde à la réorientation. "Mon travail, c’est de cerner ce dont ils ont envie pour étendre leur champ des possibles." Si beaucoup de jeunes après le bac préfèrent rester un peu en Calédonie avant d’oser partir, "on sent une génération qui a envie de bouger pour s’ouvrir l’esprit. Il ne faut pas avoir peur. Plus on s’y prend tôt dans l’orientation, mieux c’est", insiste Sophie Dugas.
Chenora Taputu, elle, n’a pas peur de quitter le Caillou. La jeune femme de 23 ans est en reconversion après avoir interrompu ses études pour travailler pendant la période Covid et elle s’intéresse aux offres des universités australiennes et néo-zélandaises. L’accompagnement que lui propose Brock éducation est rassurant : "Ils nous aident avant, pendant et après notre parcours à l’étranger. C’est un soutien important si on est loin de la famille."
Yann et Dalhia accompagnent leur fille de 17 ans. Daryan recherche un séjour linguistique pour améliorer son anglais et peut-être trouver un cursus sur place. "C’est rassurant de savoir qu’il y a ce cadre. Cette sécurité, c’est ce qu’on recherche pour notre enfant", insiste le papa. Apparemment, Daryan a trouvé son bonheur, "des écoles et des séjours linguistiques dans différentes villes de Nouvelle-Zélande. L’avantage de ce salon, c’est qu’on est en contact direct avec les établissements". Il ne lui reste plus qu’à faire son choix. Le Salon se poursuit demain, samedi 5 juillet, de 9 heures à 17 heures, sur le site du Creipac.