Dix changements en une semaine et un capitaine avec dix sélections : le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié continue ses expérimentations pour le deuxième match de la tournée en Nouvelle-Zélande, après un premier test réussi malgré la défaite.
Le talonneur Gaëtan Barlot, 10 sélections et un des joueurs reconduits, a été choisi comme capitaine en l’absence du centre Gaël Fickou, 95 sélections, qui n’est pas sur la feuille de match annoncée jeudi. Quatre des cinq finalistes du Top 14 sont alignés d’entrée, ainsi que Léo Barré, arrivé plus tard en Nouvelle-Zélande en raison d’une blessure à une cuisse.
Barlot, 28 ans, va guider une équipe inexpérimentée, avec une moyenne de quatre sélections pour le quinze de départ. "Cette nouvelle équipe a la même stratégie" que la première, a insisté le sélectionneur, Fabien Galthié, en conférence de presse.
Les principaux joueurs avec de l’expérience qui ont démarré le premier test, perdu avec les honneurs 31-27 à Dunedin, sont hors groupe, que ce soient le centre Gaël Fickou (95 sélections), le pilier Rabah Slimani (58 sél.) ou même l’ailier Gabin Villière (19 sél.). Cameron Woki (31 sél.) et Romain Taofifenua (55 sél.) commenceront encore une fois sur le banc.
"C’est une rotation pour l’émulation, la concurrence. On a amené les joueurs au bout du monde, il faut qu’ils jouent", a justifié Galthié en conférence de presse.
C’est notamment le cas pour les cinq finalistes du Top 14 (Depoortere, Barassi, Bochaton, Brennan, Vergnes-Taillefer), arrivés la semaine passée. "On voulait absolument les lancer le plus rapidement possible. Ils ont eu neuf jours d’acclimatation. Il était cohérent de les faire jouer tout de suite", a souligné Galthié.
"Des joueurs devaient aussi profiter du deuxième test pour se reposer", les trois matches demandant "un gros investissement physique et psychologique", a-t-il également poursuivi, citant notamment Gaël Fickou, ou le troisième ligne Mickaël Guillard.
Barlot est ainsi le seul avant qui a été conservé. Autour de lui, le pilier gauche Baptiste Erdocio connaîtra sa première sélection et le pilier droit Georges-Henri Colombe, qui n’a pas joué un match depuis quatre mois, sa dixième.
La deuxième ligne ne compte aucune sélection au coup d’envoi, avec le Toulousain Joshua Brennan et le Toulonnais Matthias Halagahu, et la troisième ligne, à peine deux.
La charnière est le seul élément de stabilité entre les deux week-ends, avec une deuxième association Nolann Le Garrec – qui est avec ses 11 sélections le joueur le plus capé qui va démarrer côté bleu – et Joris Segonds.
Derrière, les deux joueurs qui enchaînent une deuxième titularisation vont le faire à un poste différent, puisque les Palois Théo Attissogbe et Emilien Gailleton basculent aux ailes, faisant de la place à une paire de centres composée de Pierre-Louis Barassi et Nicolas Depoortère tandis que Léo Barré trouve sa place à l’arrière.
Formé à Clermont, Barlot est depuis cinq ans un cadre de l’équipe de Castres, avec qui il a atteint les quarts de finale de la Coupe d’Europe cet hiver, mais est depuis le 1er juillet un joueur de l’Union-Bordeaux-Bègles, finaliste du dernier championnat.
Avec les Bleus, il est le troisième talon dans la hiérarchie, derrière les Toulousains Peato Mauvaka et Julien Marchand, qui ne sont pas en Nouvelle-Zélande, mais est régulièrement appelé dans le groupe élargi pour préparer les matches de novembre et du Six-nations.
Il a connu la plupart de ses sélections lors des tournées d’été, à commencer par 2021 en Australie ainsi qu’en Argentine en 2024, ainsi que lors du Tournoi 2023, lors de la blessure de Peato Mauvaka.
"Il a été leader de combat" lors du premier test-match, a souligné Galthié. "Je n’ai pas souvenir qu’il ait raté un match avec nous."