
Ce n’est pas un rejet, à l’image de la position qui semblait se dessiner au sein de l’UC [1], mais on est loin de l’adhésion. Ce mardi 22 juillet, le bureau politique du FLNKS a "pris connaissance" des conclusions de la séquence parisienne, à Bougival. Les signataires ont ainsi présenté "le projet d’accord signé ainsi que le contexte difficile des discussions" aux responsables du Front.
"En l’état", ce texte "soulève un avis très réservé" de la part des membres du bureau politique, qui a diffusé un communiqué de presse, ce mercredi soir. "Bien qu’il précise la mise en place d’un État de la Nouvelle-Calédonie, d’une nationalité toutefois subordonnée à la nationalité française et de la possibilité d’une reconnaissance régionale et internationale, il est évident que la trajectoire vers la pleine souveraineté du pays manque de perspectives claires, estime le mouvement. Celle-ci reste entravée d’obstacles avec l’omniprésence de l’État à chacune des étapes à franchir." Des étapes que le front liste : dégel du corps électoral, modification du nombre de siège au Congrès au profit de la province Sud, résolution des 64 % des élus du congrès pour le transfert des compétences régaliennes…
Le bureau politique "note" également que "l’état d’avancement des sujets jugés incontournables pour le FLNKS, ne trouvent pas de réponses concrètes de la part de l’État." Pour autant, le Front juge "indispensable que chacun puisse avoir un éclairage sur ce document afin de statuer avec ses responsables sur la suite à donner."
C’est pourquoi les groupes de pression réuniront leurs instances respectives ce samedi 26 juillet, avant la tenue d’une réunion plénière du FLNKS le samedi 2 Aout pour "débattre dans le respect mutuel et statuer sur les perspectives de la poursuite du dialogue sur l’avenir du pays".