
Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 juillet, un feu s’est propagé dans les locaux de la société Plastinord, spécialiste de l’arrosage et de l’irrigation, située dans la zone industrielle de Pouembout. Deux semaines plus tard, Yves Dupas, le procureur de la République informe, dans un communiqué, que deux auteurs présumés, âgés de 19 et 20 ans et domiciliés dans la commune, sont déférés au parquet.
D’après les éléments fournis par la justice, ils se sont introduits dans les locaux de l’entreprise en brisant la porte vitrée du local servant d’espace de vente par la projection de plots. Une fois à l’intérieur, les deux individus ont déambulé dans les rayons en cassant divers objets. L’un des deux mis en cause emportait un écran d’ordinateur, tandis que le second mettait le feu à une bande de papier, posée sur le comptoir, avant de prendre la fuite, retrace le communiqué du procureur. L’incendie s’est alors propagé à l’espace de vente, ainsi qu’aux bureaux et à la zone de stockage attenante.
Les pompiers sont intervenus sur site, permettant d’éviter que le feu n’atteigne le bâtiment industriel lui-même. Les dégâts sont "d’une grande ampleur" pour la société Plastinord, indique Yves Dupas.
L’un des auteurs présumés avait diffusé une vidéo sur un réseau social filmant l’effraction sur les lieux. Un témoin a reconnu la voix des deux individus et leur tenue vestimentaire a également été un indice collecté au cours de l’enquête permettant de les confondre. L’un des mis en cause a reconnu son implication dans les faits reprochés, l’autre a déclaré qu’il ne se souvenait pas de la scène.
Dans le cadre de la comparution immédiate à l’audience de ce vendredi 1er août, ils devront répondre, devant le tribunal correctionnel, de deux délits : vol de matériel informatique commis par effraction dans un lieu d’entrepôt et en réunion, ainsi que de destruction volontaire par incendie des locaux de l’entreprise.
Le parquet a sollicité leur incarcération provisoire jusqu’à l’audience de demain, la décision du juge des libertés et de la détention n’était pas encore rendue il y a une heure.
Pour ces faits, la peine maximale encourue est de 10 ans d’emprisonnement ainsi qu’une lourde amende.