
Le communiqué de l’UFC-Que Choisir, diffusé il y a une semaine, ainsi que "plusieurs signalements de consommateurs concernant la présence de taches noires à l’intérieur de certains ananas locaux" a incité les acteurs de la filière à se réunir "en urgence" le mercredi 6 août, à l’initiative de l’Interprofession fruits et légumes (Ifel) et de la Chambre d'agriculture et de la pêche (CAP-NC). Il en est ressorti une série de mesures "immédiates" qu’ils comptent mettre en œuvre afin de "redonner confiance aux consommateurs" et "garantir un produit local sain".
L’UFC-Que Choisir alerte sur la présence d’un champignon dans les ananas locaux [1]
Premièrement, les professionnels précisent que si l’altération interne de l’ananas par la maladie des taches noires nuit à l’image du fruit, il "reste consommable". Cette maladie, due à un complexe de champignons naturellement présents en Nouvelle-Calédonie, est "favorisée par certains facteurs, comme une météo humide et fraîche, des blessures sur le fruit ou encore un stress", explique L’Ifel dans un communiqué, ce vendredi 8 août.
D’après les échantillons prélevés lors de la récolte, elle ne toucherait qu’une "très faible proportion de fruits, entre 0 et 5 %", indique l’interprofession, sachant que la maladie se développe généralement cinq à six jours après la cueillette.
En outre, le fait qu’elle ne soit pas visible de l’extérieur rend le contrôle visuel insuffisant. Or, "il n’existe à ce jour aucune solution curative au champ". L’effort doit donc porter sur la "gestion de la récolte, le stockage, ainsi qu’à la sensibilisation des acteurs pour limiter les risques et préserver la qualité des fruits mis sur le marché", insiste l’Ifel.

Les acteurs de la filière, qu’ils soient producteurs, grossistes ou distributeurs, ont donc validé, lors de la réunion, plusieurs actions visant à limiter les risques et à améliorer la qualité des ananas : récolter les fruits à un stade de maturité moins avancé afin de prolonger leur durée de vie ; identifier clairement les dates de récolte sur les lots ; retirer de la commercialisation les fruits suspects ; assurer un contrôle qualité systématique à la réception des produits ; limiter le temps de stockage à une semaine maximum entre le bord de champ et la mise en rayon ; mettre en place des conseils au consommateur en magasin ("Ne pas choisir des fruits trop mûrs", "À consommer de préférence sous 2 jours", "Ne pas conserver au réfrigérateur", "Manipuler avec délicatesse"). Enfin, les consommateurs sont invités à signaler tout produit présentant des dégradations significatives auprès de leur point de vente, afin de permettre un suivi de la qualité.
Ce n’est pas tout, annoncent les professionnels qui, dans les prochaines semaines, doivent se réunir avec les partenaires techniques (recherche, conseillers et techniciens agricoles) pour échanger sur cette maladie des taches noires. L’enjeu sera d’élaborer des "solutions plus durables pour limiter l’apparition de ces défauts".

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[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/consommation/environnement/l-ufc-que-choisir-alerte-sur-la-presence-d-un-champignon-dans-les-ananas-locaux
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