
L’an dernier, le nombre de Japonais a chuté exactement de 908 574 personnes, soit 0,75 %, pour atteindre 120,65 millions d’habitants. Il y a quelques mois, le Premier ministre Shigeru Ishiba avait qualifié la situation "d’urgence silencieuse", s’engageant à mettre en place des mesures favorables pour les familles, telles que des horaires de travail plus flexibles et une garde d’enfants gratuite, pour tenter d’inverser la tendance.
La baisse enregistrée en 2024 est la plus importante depuis le début des relevés en 1968, a expliqué mercredi 6 août le ministère des Affaires intérieures. En revanche, le nombre de résidents étrangers a atteint son plus haut niveau depuis le début des enregistrements en 2013, avec 3,67 millions d’étrangers au 1er janvier 2025, soit près de 3 % de la population totale du Japon. Celle-ci s’est établie à 124 330 690 personnes, en baisse de 0,44 % par rapport à l’année précédente.
Ce contexte démographique tendu et la frustration d’une partie de l’électorat face à l’inflation alimentent une poussée du parti nationaliste Sanseito, fondé il y a cinq ans et qui a décroché 14 sièges lors des élections pour le renouvellement partiel de la chambre haute en juillet avec le slogan "Les Japonais d’abord".
Le Japon a la deuxième population la plus âgée au monde (âge médian 49,9 ans) après Monaco (56,9 ans), selon la Banque mondiale. Par tranche d’âge, les Japonais de 65 ans et plus représentent 29,58 % de la population, tandis que les 15-64 ans constituent 59,04 %, les deux enregistrant de légères augmentations par rapport à 2023.
D’après des données distinctes publiées en juin par le ministère de la Santé, le nombre de naissances au Japon l’année dernière est tombé pour la première fois sous la barre des 700 000. L’archipel a ainsi accueilli 686 061 nouveau-nés en 2024, soit 41 227 de moins qu’en 2023. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis le début des enregistrements en 1899.