
La liste inclut beaucoup de personnes qui sont engagées dans l’université, les deux anciens présidents, les directeurs de toutes les composantes de formation et de recherche, etc., ce qui veut dire qu’effectivement il y avait déjà une unité au sein de la communauté universitaire pour porter une liste ensemble. Et c’est vrai que mon élection aujourd’hui est le reflet de cette unicité. Je suis ravie que les collègues et les administrateurs m’ont renouvelé leur confiance pour ce second mandat.
Le développement, d’abord, de notre offre de formations "sélectives" au niveau du premier cycle des licences, avec la licence Accès Santé, qui est une préparation aux études de médecine, et les cycles préparatoires aux grandes écoles, les prépas intégrées aux écoles d’ingénieurs, mais aussi le développement de l’Institut d’administration des entreprises avec des masters, ainsi que le développement de collaborations à l’international, avec un projet à dimension du Pacifique financé par l’Union européenne sur l’agriculture familiale et l’alimentation, le projet Falah.
J’ai aussi souhaité rendre la recherche en sciences humaines et sociales plus lisible et visible, en regroupant les unités de recherche afin d’avoir une masse critique de chercheurs dans ce domaine, pour pouvoir en attirer de nouveaux et porter des projets de recherche dans ces domaines.
Et puis une politique très active de réponse à des appels à projets sur des guichets compétitifs nationaux ou internationaux a été menée. Nous avons été lauréats de plusieurs projets qui sont maintenant à mettre en œuvre.
Le dernier mandat a été plus que perturbé par le contexte sanitaire, les émeutes, ce qui n’a pas permis de réaliser les projets comme je l’avais souhaité au départ. Donc il s’agit de poursuivre et de les consolider. Et puis il y a un plan qui accompagne la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie, avec le développement de formations autour des secteurs stratégiques, la santé, le sanitaire, le social, l’agronomie, les systèmes alimentaires durables, la transition énergétique également, avec la décarbonation de l’industrie. Et puis ce projet de Sciences Po Pacifique, qui va former des jeunes et moins jeunes de la région, pour pouvoir avoir cette connaissance, cette culture commune de l’Océanie, et ainsi les apporter dans les organisations internationales.
Effectivement, nous n’avons pas aujourd’hui, en Nouvelle-Calédonie ni en Polynésie française d’ailleurs, de formation en sciences politiques et en sociologie. D’où le projet Sciences Po Pacifique. Ce sont des domaines qui sont très importants et sur lesquels on a besoin d’avoir des compétences qui viennent de nos pays, de la région, pour pouvoir comprendre, analyser la société dans laquelle on évolue. C’est peut-être un peu ambitieux, sinon éviter, au moins pouvoir prévenir le type de crise qu’on a vécue l’année dernière.
On est une université vraiment pluridisciplinaire et la recherche se fait dans l’ensemble de ces domaines, mais c’est vrai qu’on a quand même une prédominance de la recherche en sciences de l’environnement. C’est dû aux caractéristiques de la Nouvelle-Calédonie, sa vulnérabilité à ses spécificités environnementales, qui font que ce sont des sujets sur lesquels il y a encore beaucoup de choses à faire. Il y en a aussi beaucoup à faire sur d’autres sujets, comme l’évolution institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie, la recherche sur la valorisation du patrimoine de la culture des langues de la Nouvelle-Calédonie… Ce sont des choses sur lesquelles on continue à aller chercher des financements.