
Malgré le beau ciel bleu, le soleil et des jeunes sportifs qui courent dans tous les sens, la roussette emblématique de l’Olympique de Nouméa est de sortie sur le complexe du club, à Sainte-Marie.
Des centaines de personnes sont venues y célébrer ce samedi 9 août les 95 ans de la plus ancienne association sportive du pays. Après un relais en matinée avec des représentants de toutes les sections du club, les animations sportives se poursuivent tout l’après-midi jusqu'à 18 heures. Le site de Sainte-Marie fête par la même occasion ses 50 ans et la salle de squash Pascal-Picou ses 40 ans.

En fin de matinée, les officiels ont procédé à l’inauguration du nouveau terrain de basket en 3x3 et du terrain de soccer (football 5 vs 5). L’occasion pour Nicolas Metzdorf de donner une petite leçon de panier à trois points au sénateur Georges Naturel et au haut-commissaire, Jacques Billant, bien moins adroits dans l’exercice que le député de la première circonscription.

Mais l’important était de participer pour le représentant de l’État, qui rappelle que "L’Olympique de Nouméa bénéficie d’un agrément du haut-commissaire depuis 1930, c’est dire le chemin parcouru. Ce matin, nous avons inauguré deux terrains de sport qui ont été financés à 80 % par l’État au travers notamment de l’Agence nationale du sport. C’est aussi une formidable équipe de dirigeants et de bénévoles que l’État souhaite accompagner dans le cadre du projet territorial sportif."
Un accompagnement financier de 5,8 millions de francs qui permettra aux équipes de Laurent Cassier, le dynamique président du club [1] de poursuivre son action auprès de ses 2 245 adhérents. Un engouement intergénérationnel et auprès de toutes les classes sociales qui démontre "l’universalité de l’Olympique, estime le président. Ça montre que lorsqu’on a 95 ans, on a l’attention de beaucoup de gens et cette fête était l’occasion de remercier nos anciens mais également d’encourager nos jeunes à poursuivre dans les valeurs que l’on met en place."

En 95 années, l’Olympique aura fourni de nombreux sportifs de haut niveau à la Calédonie, des champions du monde, des champions d’Europe, des champions de France des multimédaillés aux Jeux du Pacifique. La plupart d’entre eux sont exposés en photo dans la salle d’exposition où leur parcours est retracé.
On pense notamment au tennisman Wanaro Ngodrela, quart de finaliste de l’Open d’Australie en 1973 et qui a fait ses débuts ici. Son fils, Nickolas, marche depuis toujours dans ses pas et a rejoint l’Olympique depuis un an. "J’essaie de boucler la boucle, confie-t-il avec émotion. C’est un truc énorme de bosser pour mon père. Pour moi, qui ai bossé dans un petit club à Païta, venir dans une grosse structure, ça change. J’essaie de m’adapter. L’objectif, c’est d’essayer de sortir un bon tennisman dans les dix prochaines années."

L’Olympique c’est aussi un partenariat fort avec la ville de Nouméa, qui met ses terrains à disposition de l’association. Ce samedi, c’est une autre grande championne qui représente la mairie : Diane Bui Duyet a été licenciée à l’Olympique natation, c’était doublement important pour elle d’être là aujourd’hui. "Dans les conditions difficiles que l’on connaît en ce moment, ça donne encore plus de valeur à l’événement. On voit le monde qu’il y a autour de cette fête. Aussi bien les institutions que les nombreux bénévoles. On a toutes les sections de l’Olympique et énormément de jeunes de toutes ethnies de toutes classes sociales. Il faut continuer à valoriser le sport".
Un vecteur de lien social que Laurent Cassier veut entretenir dans cette période de doutes et d’instabilité. "On doit vraiment favoriser cet état d’esprit parce qu’on est en dehors de toute considération autre que la passion du sport que nous partageons", insiste le président.
