
On compte désormais une nouvelle espèce de poisson-clown parmi la trentaine environ qui existe répartie dans le bassin Indo-Pacifique et la Mer Rouge : l’Amphiprion maohiensis. Car "le poisson-clown des récifs polynésiens n’est pas le même que dans le reste du Pacifique", s’enthousiasme l’association Tama no te Tairoto de Vetea Liao. C’est "grâce à des analyses génétiques et morphologiques, que les scientifiques ont découvert qu’il s’agissait en réalité d’une espèce inféodée à la Polynésie", explique l’association. D’où le fait que son nom fasse référence à son lieu d’origine, qui le caractérise.
L’Amphiprion maohiensis, trouvé en Polynésie française, s’y trouve principalement, voire "exclusivement". Les scientifiques expliquent leurs recherches dans l’article publié sur le site ZooKeys, en détaillant comment ils sont arrivés à la conclusion qu’ils avaient découvert une nouvelle espèce.
L’association de Vetea Liao rappelle que ces poissons vivent en symbiose très étroite avec leur anémone, l’Heteractis magnifica. "Le poisson-clown est protégé des piqûres grâce à un mucus spécial qui empêche l’activation des cellules urticantes de l’anémone. En échange, il protège l’anémone contre ses prédateurs et nettoie ses tentacules." Le biologiste raconte que ces poissons pondent environ toutes les deux semaines, souvent autour des pleines et nouvelles lunes. Un rythme qui varie en fonction des saisons, de la température ou de la disponibilité en nourriture. Et, détail intéressant, "c’est le papa qui s’occupe des œufs". Le poisson-clown a une autre spécificité : "Le mâle dominant peut se transformer en femelle pour garder le territoire, et toute la hiérarchie repose sur une organisation fine autour de l’anémone."