
Les services de renseignement australiens sont parvenus à une "conclusion profondément troublante" selon laquelle l’Iran aurait orchestré au moins deux attaques antisémites fin 2004, a déclaré le Premier ministre australien Anthony Albanese, lors d’une conférence de presse organisée mardi 26 août. L’Australie a donné à l’ambassadeur et à trois autres diplomates iraniens sept jours pour quitter le pays, a précisé de son côté la ministre des Affaires étrangères Penny Wong.
Il s’agit d’une première en Australie depuis la Seconde Guerre mondiale. Canberra a également suspendu les activités de son ambassade à Téhéran, et rappelé son ambassadeur. L’Australie n’entend toutefois pas cesser complètement ses relations diplomatiques avec l’Iran, afin de défendre les intérêts de ses citoyens, a assuré Mme Wong.
M. Albanese a affirmé que l’Iran était à l’origine de l’incendie d’un café casher dans le quartier de Bondi, en banlieue de Sydney, en octobre 2024, et de la synagogue Adass Israël de Melbourne en décembre 2024, disant s’appuyer sur les conclusions des services de renseignement. Aucun blessé n’avait été signalé lors de ces deux incendies. Le Premier ministre australien a déclaré que l’Iran était probablement à l’origine d’autres attaques antisémites perpétrées dans le pays.
L’Australie va légiférer pour inscrire le Corps des gardiens de la révolution, une organisation paramilitaire iranienne, sur sa liste des organisations terroristes, a-t-il déclaré.