
Trois heures et demie de discussions au haut-commissariat, et des positions qui n’ont pas bougé. Quelques heures après un entretien entre la nouvelle délégation du FLNKS et Manuel Valls [1], ce mardi 26 août, le bureau politique du Front a réaffirmé, comme il l’avait déjà fait au terme d’un précédent entretien avec le ministre le 13 août, son "rejet catégorique du projet d’accord de Bougival", dans un communiqué diffusé en fin de journée.
Trois points ont été rappelés au ministre par les neuf membres de la nouvelle équipe de discussions durant cet échange : la trajectoire vers la pleine souveraineté adoptée par le FLNKS depuis 1983 ; le lien de confiance brisé avec l’État depuis la tenue du troisième référendum d’autodétermination boycotté par le Front ; le rôle du mouvement indépendantiste dans le retour au calme post-émeutes.
Le FLNKS se dit toutefois toujours ouvert au dialogue, mais qu’il veut désormais mener "au plus haut niveau de l’État", sans nommer précisément un interlocuteur. Il affirme également être "engagé à construire avec l’ensemble des partenaires un accord d’indépendance, seule garantie d’une paix durable en Kanaky Nouvelle-Calédonie".