
À l’appel de l’USTKE, une trentaine d’aides-soignants du Médipôle ont entamé un mouvement de grève lundi 25 août. Il s’est poursuivi hier et devait être reconduit aujourd’hui, mercredi. Les grévistes entendent alerter la direction sur leurs conditions de travail et réclament une meilleure reconnaissance de leur métier. Pour pénaliser le moins possible l’accès aux soins, "on leur a demandé d’assurer les services et de venir s’afficher sur le piquet de grève pendant leurs pauses", explique Christopher Djoupa, secrétaire général de la section STKE du CHT.
Dans un contexte marqué par la pénurie de personnel médical, et de nombreuses mesures prises pour rendre attractif le pays auprès des médecins et des infirmiers, les aides-soignants veulent que leur rôle soit mieux reconnu. La revalorisation consisterait notamment "au passage en catégorie B, ce qui permettrait de revoir les salaires à la hausse", poursuit le syndicaliste. Mais ce qui pèse le plus actuellement pour les aides-soignants, ce sont les conditions de travail. "En raison de la pénurie, il y a des glissements de tâches et en même temps du harcèlement, car on nous demande de fournir toujours plus", déplore Christopher Djoupa.

Une réunion a eu lieu mardi après-midi avec la direction, mais "c’est l’impasse. La discussion n’a pas abouti sur un point concernant le déplacement d’un cadre dans un service, en raison de faits de harcèlement". Le mouvement est censé reprendre aujourd’hui. Contactée, la direction n’a pas encore répondu à nos sollicitations.