
Dans un communiqué en date du 12 août, Yves Dupas, procureur de la République, annonçait l’ouverture d’une enquête pour violation de la sépulture de Jacques Lafleur au cimetière du 4e Km, à Nouméa. La veille, les services de police avaient constaté, sur place, la présence d’un tee-shirt attaché à un des poteaux du caveau, portant l’inscription "Jesus, The Way, The Truth" et, au pied du poteau, des excréments "potentiellement d’origine humaine".
Plus de deux semaines plus tard, le procureur informe que cette affaire a été résolue. L’exploitation des prélèvements effectués par la police technique et scientifique a permis d’identifier un premier individu, sans domicile fixe, à partir d’une empreinte digitale découverte sur l’un des supports du caveau familial, rapporte le communiqué reçu ce vendredi 29 août. Après enquête, "notamment des auditions intervenues depuis le 28 août", il a été mis hors de cause.
Une seconde personne a également été identifiée "à partir des recoupements effectués en lien avec une intervention de police secours", précise Yves Dupas. Les investigations ont permis de rattacher le tee-shirt découvert sur les lieux à cet homme, âgé de 28 ans, domicilié dans le quartier de Rivière-Salée, mais en errance habituelle. Lors de l’audition de l’auteur présumé, réalisée au CHS de Nouville, où il a été admis il y a plusieurs jours, il a reconnu "s’être rendu au cimetière du 4e Km au cours de la nuit du 10 au 11 août en franchissant le portail d’entrée". L’individu a indiqué qu’après avoir "fait ses besoins devant le caveau, il avait accroché son tee-shirt sur l’une des colonnes".
Cependant, l’expertise psychiatrique effectuée a conclu à la présence de troubles du comportement affectant son discernement. L’auteur présumé présente "une schizophrénie justifiant un traitement médical conséquent, qu’il avait d’ailleurs interrompu au cours de la période des faits". En raison de l’abolition du discernement, le parquet a décidé de classer sans suite cette procédure pour cause d’irresponsabilité pénale. Les conclusions de l’enquête permettent également "d’écarter l’hypothèse d’une profanation à caractère racial, commise en raison de l’appartenance de la personne décédée à une ethnie, une nation, une race ou une religion".