Nicolas Metzdorf annonce qu’il apportera son soutien "sans ambiguïté" au gouvernement de François Bayrou lundi 8 septembre, alors que le Premier ministre a annoncé, le 25 août, solliciter le vote de confiance des représentants de l’Assemblée nationale [1]. Il s’agit, selon le député calédonien de la première circonscription, d’un vote déterminant, car un refus "entraînerait sa démission immédiate et ouvrirait une période d’instabilité dont ni la France, ni la Nouvelle-Calédonie n’ont besoin", estime Nicolas Metzdorf. Or, la stabilité "est la condition du redressement de la France et de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie".
Au niveau du territoire, elle est essentielle, affirme le promoteur de l’accord de Bougival, constituant une des conditions nécessaire pour mener à bien le compromis trouvé, le premier depuis le troisième référendum de décembre 2021. "Alors que des solutions sont en train d’aboutir pour la Nouvelle-Calédonie, il serait irresponsable de fragiliser ce processus par des turbulences politiques venues de Paris."
Le représentant non-indépendantiste, membre d’Ensemble pour la République, coalition de groupes parlementaires soutien d’Emmanuel Macron, pense que l’instabilité nuirait également au niveau national. Nicolas Metzdorf est en effet favorable aux réformes proposées par François Bayrou, des mesures drastiques afin de réduire la dette, dont la suppression de deux jours fériés – qui a fait un tollé dans l’Hexagone -, le gel des dépenses de l’État, le gel des prestations sociales et des retraites, etc., les jugeant "indispensables pour ramener la dépense publique à un niveau acceptable", même si certaines "sont difficiles à prendre", car "la France vit depuis trop longtemps au-dessus de ses moyens".
D’autant que la réussite du budget aura des conséquences sur la Nouvelle-Calédonie, poursuit le député dans son communiqué, le territoire ayant besoin du versement de la deuxième tranche du prêt garanti par l’État, "soit 28,5 milliards de francs, pour survivre". Sans son aide, alerte Nicolas Metzdorf, "les collectivités seront dans l’incapacité d’exercer leurs missions de service public" et l’économie du territoire "continuera de s’effondrer".