
Les deux gouvernements se sont entendus dans le cadre d'un accord annoncé la semaine dernière pour installer dans la nation aride et isolée jusqu'à 354 personnes séjournant dans l'illégalité en Australie. Le tout en échange d'un paiement initial de 27,3 milliards de francs (229 millions d'euros) et du versement annuel de quelque 4,6 milliards de francs (39 millions d'euros), sur 30 ans - soit un total de 167 milliards de francs (1,4 milliard d'euros).
Ces sommes, jusqu'ici non rendues publiques, ont été confirmées mercredi 3 septembre lors d'une séance au Parlement par des responsables du ministère australien de l'Intérieur.
Peuplé de 12 500 habitants, Nauru (20 km2) est le troisième plus petit État du monde derrière le Vatican et Monaco. L'exploitation du phosphate pendant des décennies a transformé la majeure partie de l'île en désert inhabitable et impropre à l'agriculture, et le pays est également confronté à la montée des eaux liée au réchauffement climatique, à un taux de chômage élevé et à des problèmes massifs d'obésité, de tabagisme, de maladies cardio-vasculaires et de mortalité infantile.
L'Australie avait déjà envoyé des milliers de migrants tentant d'atteindre ses côtes vers des centres de traitement et de détention à Nauru [1] au cours des dernières décennies avant de suspendre cette politique.