
La première affaire de cette troisième session d’assises de l’année, jugée les 9 et 10 septembre, porte sur un meurtre commis en mai 2021. L’accusé, âgé de 44 ans, est poursuivi pour avoir tué un homme au cours d’une soirée très alcoolisée. Une altercation entre les deux hommes avait éclaté au cours de la soirée. La dispute va cesser une première fois. Mais l’un d’eux va revenir à la charge, et plusieurs coups de poing seront échangés. Jusqu’à ce que l’accusé sorte de sa poche une paire de ciseaux, avec laquelle il portera plusieurs coups à la victime, dont un qui l’atteindra au niveau du cœur. Elle décédera peu de temps après les faits, devant les yeux de sa fille de onze ans, témoin de la scène. L’intention d’homicide est contestée par l’accusé, qui comparaît sous contrôle judiciaire, et encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.
C’est une affaire déjà jugée en 2024 qui fera son retour devant la cour d’assises le 19 septembre. Trois auteurs de violences volontaires en réunion avaient été condamnés à des peines de 20 à 5 ans de réclusion criminelle, pour avoir passé à tabac un homme d’une trentaine d’années sur le parking d’une supérette à Dumbéa, en février 2022. La victime avait été rouée de coups, jusqu’à ce que son pronostic vital soit engagé durant plusieurs jours. Elle s’en était finalement sortie, malgré une fracture du crâne, et souffre toujours d’une infirmité permanente. Sur les trois auteurs des coups, un homme de 25 ans condamné à 5 ans de réclusion a fait appel de sa condamnation. Il est accusé d’avoir maintenu la victime à terre sans lui porter de coups, et d’avoir filmé l’intégralité du passage à tabac.
Les 11 et 12 septembre, un homme de 24 ans sera jugé pour avoir violé et agressé sexuellement sa cousine durant plusieurs années, entre ses 7 et 14 ans. Les faits, révélés en 2020, sont aujourd’hui contestés par l’accusé, qui les avait pourtant reconnus lors de sa garde à vue. Après une courte incarcération, il a été placé sous contrôle judiciaire en février 2021 et comparaîtra donc libre.
Les 17 et 18 septembre, un autre dossier de viols sur une mineure de moins de 15 ans commis par un membre de la famille sera examiné. Les faits ont eu lieu à Païta entre 2011 et 2019. Un homme de 44 ans est poursuivi pour avoir violé sa nièce une vingtaine de fois, entre ses 7 ans et ses 14 ans. La victime a été en mesure de révéler les faits qu’une fois son violeur hors du territoire. Ce dernier continuait de harceler sa victime par message depuis l’Hexagone, où il est désormais installé. L’accusé encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.
Les 15 et 16 septembre, une autre affaire de mœurs sera jugée. Il s’agit là du viol d’une personne vulnérable, à savoir une femme sourde et muette, âgée de 27 ans aujourd’hui. Les faits se sont produits à Nouméa en 2019. Les deux accusés ont roué de coups la victime avant de la violer. Un seul des auteurs est poursuivi pour viol. Le second est poursuivi pour avoir assisté à la scène sans porter secours à la victime ni mettre un terme à ce qui se passait.
C’est une affaire vieille de 16 ans qui clôturera cette troisième session d’assises de l’année, les 22 et 23 septembre. Elle porte sur un viol collectif survenu à Thio en 2009. Au cours d’une soirée alcoolisée, la victime a été emmenée de force dans une cabane avant d’être violée par une dizaine d’hommes. Seuls deux auteurs ont pu être identifiés. Ils comparaîtront libres et encourent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.
