
Difficile pour Kauli Vaast de cacher sa frustration, ce dimanche après-midi au Salvador, après la grande finale des World surfing games. Le champion olympique, capitaine pour la première fois d’une équipe de France accueillant trois Polynésiens sur six athlètes, a "tout donné" dans la compétition. Et a signé un "sans faute" jusqu’en finale, comme en 2024, quand il avait fini troisième mondial. Le surfeur de 23 ans était confronté cette année à deux coriaces Australiens, Dane Henry et Morgan Cibilic, et à un Brésilien, Douglas Silva.
Après l’élimination de sa sœur Aelan Vaast, de la jeune Kiara Goold et des trois deux autres tricolores un peu plus tôt dans la semaine, Kauli Vaast était donc le dernier espoir côté Français. Une pression parfaitement gérée par le aito de Vairao, qui s’adapte avec précision aux changements brusques de position du peak sur le spot de la Bocana, et signe trois des cinq meilleures vagues du heat. Mais Dane Henry, 19 ans seulement, créé la surprise, en signant une vague à 9.50 qui ne sera jamais égalée. Kauli Vaast finit sur la deuxième marche du podium mondial de l’ISA. "Déçu, parce que j’ai trouvé un peu les jugements bizarres… Mais ça sert à rien de râler sur ça, j’ai fait une de mes meilleures séries, niveau stratégie, niveau surf, j’ai tout donné, lâche-t-il au micro de la Fédération française de surf après la finale. Je suis dégoûté, je suis triste, mais c’est comme ça."

Le champion olympique, et désormais vice-champion du monde ISA, aurait bien sûr préféré rejoindre Heifara Tahutini, Hira Teriinatoofa, Jérémy Flores ou Joan Duru au panthéon des champions de cette compétition, qui n’a jamais égalé, en termes de niveaux, le Championship Tour WSL. Mais le capitaine de l’équipe de France se dit tout de même "fier" du parcours de son collectif, qui termine à la deuxième place du classement, sur une soixantaine de nations, chez les tane, à la huitième chez les vahine, et à la quatrième place en mixte.
Kauli Vaast remercie une équipe "soudée" et "très pro". Surtout, il promet de revenir dans une compétition qui lui "tient à cœur", où il se sent "motivé plus que tout" par le soutien collectif. Et où il est bien décidé à gagner. C’est l’Australie qui finit en tête du classement des pays cette année, avec les médailles d’or et de bronze chez les hommes (Dane Henry et Morgan Cibilic) comme chez les femmes (Sakky Fitzgibbons et Ellie Harrison). Kauli Vaast, lui, va désormais se focaliser sur les Challenger Series, et sur sa qualification au Championship tour (CT) de la World surf league (WSL). Il est actuellement 12e du classement, et seuls les dix meilleurs entreront l’année prochaine dans l’élite WSL.