
Capture the flag, ou attraper le drapeau en français, ce jeu qui consiste à attraper le drapeau de l’équipe adverse et le ramener dans son propre camp, preuve de l’intrusion en terrain hostile. Lors de la quatrième édition du Hackagou qui se déroulera le 1er octobre à l’Arène du Sud, à Païta, près de 250 personnes tenteront de récupérer des drapeaux sur des sites Internet en déjouant leur sécurité, en décodant un message secret, en analysant des fichiers à la recherche d’indices, en interceptant des communications ou en exploitant des vulnérabilités. Le cluster Open NC, à l’initiative de cet événement, l’assure : la cybersécurité "ce ne sont pas que des petits génies de l’informatique qui s’enterrent dans des grottes devant des ordinateurs", s’amuse Laurent Rivaton, président de la commission cybersécurité au sein du cluster Open NC et à l’initiative de ce concours.

À l’origine de cet événement, la volonté du Cluster Open NC, qui réunit les professionnels de l’économie numérique, "de susciter des vocations et de détecter des talents, de trouver de futurs professionnels de la cybersécurité. Il n’y a pas assez de monde dans ce domaine, ni en Nouvelle-Calédonie ni ailleurs. C’est catastrophique", alerte Laurent Rivaton. D’autant que la Nouvelle-Calédonie est une cible comme une autre pour les pirates informatiques. "On prend cher, comme tout le monde. Ce qui s’est passé en mai de l’année dernière a mis le territoire sous les projecteurs. Mon sentiment, mais ça n’engage que moi, c’est que depuis, on est sur les ''listes''."
Le Cluster Open NC veut donc susciter des vocations et sensibiliser les Calédoniens et Calédoniennes : "La cybersécurité est accessible à tout le monde. Il existe plein de métiers dans la cybersécurité, très divers, et il y a besoin de gens de niveaux très différents. L’idée curieuse qu’il n’y aurait besoin que d’experts de très haut niveau est totalement fausse. Il y a vraiment besoin de tout le monde."

Le Hackagou est donc une journée pour démocratiser la cybersécurité, mais également l’occasion pour les entreprises de trouver des perles dans le domaine, et peut-être de les prendre en stage. Mais avant tout, cette grande journée est festive, interactive et ouverte à tous, "ce n’est pas un salon", prévient Margaux Loche, manageur du cluster.
Outre le jeu Capture the flag (CTF), qui se déroulera l’après-midi, la journée Hackagou ce sont aussi de nombreuses conférences courtes et interactives, des ateliers, des démonstrations, des ateliers d’initiation (robotique, art génératif...), des présentations de l’impression 3D et de la gravure laser, ou encore un parcours pédagogique et ludique autour de la cybersécurité orienté vers les collégiens et les lycéens.

Le temps fort de la journée sera bel et bien le grand challenge de cybersécurité. Cette année, la thématique est "Apocalypse, une IA devenue folle menace l’humanité". Lors de la première édition du Hackagou, en 2022, une cinquantaine de personnes étaient inscrites. Quatre ans plus tard, ce sont plus de 250 participants, d’où l’organisation de cet événement à l’Arène du Sud. Les joueurs et joueuses peuvent encore s’inscrire seul ou par équipe de trois personnes maximum. À l’arrivée, deux podiums : étudiants et tout public. "Le but est de valoriser tous le monde. Dans notre cahier des charges, il doit absolument y avoir des challenges qui soient accessibles à tous et d’autres plus difficiles pour stimuler au maximum ceux qui s’intéressent au sujet", détaille Yoan Agostini, responsable de la sécurité des systèmes informatiques à la Cafat et un des créateurs des challenges. Hackeurs éthiques débutants, enquêteurs numériques en herbe, à vos claviers, il ne reste que quelques jours pour se lancer.
Pour participer au Hackagou, les inscriptions sont encore ouvertes [1] et gratuites. Plus d’informations sur le site ctf.hackagou.nc [2]. Pour les visiteurs et les curieux, rendez-vous le mercredi 1er octobre à l’Arène du Sud, dès 8h30. Entrée libre et gratuite.
Links
[1] https://ctf.hackagou.nc/register
[2] https://ctf.hackagou.nc/?fbclid=IwY2xjawNCyaNleHRuA2FlbQIxMABicmlkETFkR0JhdGxsOHlVbUlhRUZsAR7c8-XtQlsHI1H_hN6tYyvEQ_fdgWJqlHLokKD3S8cq0g0fa6F0QQOAYKnuxQ_aem_D4oXa5ETCQ-S5eii2GPH2w
[3] https://www.lnc.nc/user/password
[4] https://www.lnc.nc/user/register
[5] https://www.lnc.nc/formulaire/contact?destinataire=abonnements