
27 % des adolescents de 10 à 18 ans déclarent avoir déjà eu un rapport sexuel, selon le baromètre santé jeune 2019. 63 % ont indiqué avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport, mais seuls 35 % disent avoir eu recours à un autre moyen de contraception. Ces chiffres révèlent "que la protection reste insuffisante et que l’accès à l’information et aux services doit être renforcé dès l’adolescence", estime l’Agence sanitaire et sociale [1] dans un communiqué.
D’autant que le constat est "tout aussi préoccupant" chez les adultes, poursuit l’ASS-NC. En sept ans, entre 2015 et 2022, l’usage de la contraception a chuté de 75 % à seulement 50 %, cette fois selon le baromètre santé adulte. La première grossesse survient en moyenne à l’âge de 23 ans, et près d’une femme sur trois témoigne qu’elle aurait souhaité attendre ou qu’elle ne l’avait pas désiré. Un tiers des femmes a également déjà eu recours, au moins une fois dans sa vie, à une interruption volontaire de grossesse.
Or, pour l’établissement de santé publique, la contraception constitue "un outil d’émancipation et de liberté". "Elle permet de vivre sa vie affective et sexuelle sereinement, d’éviter les grossesses non désirées et de choisir le moment pour fonder une famille." L’établissement sensibilise ainsi près de 6 000 élèves dans les collèges et les lycées à ce sujet chaque année, sur les différents moyens de contraception, de prévention des infections sexuellement transmissibles, au "respect de soi et des autres, au consentement et à la réduction des risques". Une façon de "briser les tabous et déconstruire les idées reçues", comme celle selon laquelle "la pilule rend stérile", "le retrait est une méthode fiable", ou encore "la pilule du lendemain est un contraceptif". L’ASS dirige ensuite les jeunes vers les structures de santé adaptées comme les CMS, pour un accès gratuit et confidentiel à la contraception.
Enfin, l’Agence sanitaire et sociale incite les parents à participer à l’éducation à la santé sexuelle de leurs enfants. "Les études montrent que des attitudes parentales positives influencent celles de leurs enfants et sont associées à des premiers rapports plus tardifs, un recours aux moyens de contraception et une meilleure prévention des IST."