
C’est un Boeing 737 avec des passagers un peu particuliers qui s’est posé sur la piste de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, samedi 27 septembre, en Polynésie française. Dans l’appareil en provenance d’Auckland, à la place des sièges, des stalles roulantes et des ballots de foin en guise de plateaux-repas pour les 21 chevaux et trois poneys à bord, transportés par un vol spécial de la compagnie cargo Texel Air.

L’opération, financée par la Fédération polynésienne d’équitation et quelques propriétaires, avec l’aide du Pays, vise à permettre aux cavaliers polynésiens de relever le niveau des compétitions. Car sans vétérinaire spécialisé ni inséminateur en Polynésie, et sans foncier suffisant, l’élevage n’est pas réellement possible, expliquait cette semaine à TNTV le directeur technique de la Fédération, Antonin Mianne. Plus grands et plus puissants que les chevaux locaux, ceux importés sont particulièrement taillés pour le saut d’obstacles et même pour la voltige. Les poneys, eux, sont destinés au Club de l’Éperon, pour les initiations des enfants.

C’est la première fois que des chevaux sont importés par la voie aérienne, souligne Aéroport de Tahiti, qui a coordonné le débarquement avec la fédération. Texel Air est une compagnie cargo basée au Moyen-Orient, qui a ouvert en 2023 une filiale Australasie en Nouvelle-Zélande. Elle a développé ces stalles roulantes, dans lesquelles les chevaux sont groupés par trois, et applique des règles particulières pour le transport des chevaux, l’essentiel étant d’assurer un vol le plus "doux" possible, les avions décollent et atterrissent en utilisant l’intégralité de la longueur des pistes, et l’ascension aussi bien que la descente sont réalisées à des angles moins aigus.