
"Pari réussi" pour les organisateurs des Francofolies et de Jazz à Nouméa, qui ont fait leur grand retour vendredi 26 et samedi 27 septembre, au centre culturel Tjibaou. Une édition entourée d’inconnues qui avait valeur de "test" un an après la crise insurrectionnelle. "Il y avait beaucoup d’interrogations. On ne savait pas quel serait notre public et s’il répondrait présent en raison des départs, de la morosité ambiante, des questions de sécurité et des difficultés économiques. Mais il faut des événements qui nous rassemblent et cette prise de risque était nécessaire", estime Chris Tatéossian, le directeur des deux festivals, "soulagé" par l’affluence rencontrée ce week-end.

Près de 4 500 spectateurs, dont 3 000 pour les Francofolies, ont ainsi été enregistrés, soit environ deux tiers des flux moyens d’avant crise. "C’est un peu moins bien que les précédentes éditions, mais on le savait et on a senti qu’il y avait une véritable attente. On a vraiment été rassurés par cette appétence des gens", poursuit Chris Tatéossian, pour qui la fusion des deux rendez-vous sur un seul week-end, avec certes moins de têtes d’affiche, restrictions budgétaires obligent, a permis de "trouver un équilibre qui a fonctionné".

L’heure des comptes a maintenant sonné pour les organisateurs, qui l’assurent : au vu des "signaux positifs" de ce week-end, une nouvelle édition se profile d’ores et déjà pour 2026. Reste encore à savoir sous quel format. "C’est encore tôt pour faire des annonces précises, mais il n’y a aucun doute qu’on réitérera une manifestation. Je peux dire qu’il y aura a minima une soirée Francofolies l’an prochain, assure Chris Tatéossian, qui rappelle que ces événements font travailler "une bonne centaine" de Calédoniens, tous secteurs confondus : de la régie à la restauration. "Nous avons le plus grand festival de musique francophone du Pacifique et nous n’en sommes qu’aux balbutiements de ce qu’on peut faire en termes de développement culturel et économique."