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Conflit israélo-palestinien : ce qu'il faut retenir du plan de paix de Trump
A.F.P.  | Crée le 30.09.2025 à 10h14 | Mis à jour le 30.09.2025 à 10h14

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Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou se serrent la main à l'issue d'une conférence de presse conjointe dans la salle à manger d'État de la Maison Blanche à Washington, le 29 septembre 2025. Photo AFP / Andrew Caballero-Reynolds 
Donald Trump a dévoilé, lundi 29 septembre, un plan de paix en 20 points afin de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza qui serait alors démilitarisée. Si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en a soutenu le principe lors d'une conférence de presse aux côté du président américain, il reste au Hamas de l'accepter. Explications. 

Fin de la guerre et libération des otages

"Si les deux parties acceptent ce plan, la guerre s'achèvera immédiatement", indique le texte qui prévoit dans ce cas qu'Israël suspende ses opérations militaires dans la bande de Gaza. Ensuite, "dans les 72 heures suivant l'acceptation publique de cet accord par Israël, tous les otages, vivants ou décédés, seront rendus". Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l'armée israélienne.

En contrepartie, "Israël libérera 250 prisonniers condamnés à perpétuité ainsi que 1700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023", y compris "toutes les femmes et tous les enfants détenus dans ce contexte".

Le plan prévoit également qu'Israël se retire de Gaza "par étapes".

Trump "président"

La bande de Gaza doit être gouvernée de façon transitoire "par un comité palestinien technocratique et apolitique, chargé d'assurer la gestion quotidienne des services publics et des municipalités pour la population de Gaza", selon le plan.

Il sera placé "sous la supervision et le contrôle d'un nouvel organe international de transition, le "Comité de la paix", qui sera dirigé et présidé par le président Donald Trump". L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair en fera également partie.

Investir à Gaza

Le plan Trump, qui avait évoqué l'idée de transformer Gaza en "Riviera du Moyen-Orient", vise à "reconstruire et à dynamiser Gaza". Un groupe d'experts qui ont contribué à la naissance de "certaines des villes modernes florissantes du Moyen-Orient" sera mis en place à cette fin. Le plan prévoit aussi une "zone économique spéciale", avec des tarifs douaniers et des taux d'accès préférentiels.

"Personne ne sera forcé à quitter Gaza", dit le texte, alors que Donald Trump avait évoqué il y a quelques mois l'idée de vider le territoire de ses habitants.

"Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l'occasion de construire un Gaza meilleur". La quasi-totalité des deux millions d'habitants de la bande ont été déplacés par la guerre.

Exit le Hamas

Le Hamas, qui a pris le contrôle du territoire en 2007, sera exclu de la gouvernance de Gaza. Ses membres qui rendront les armes et accepteront une "co-existence pacifique" avec Israël seront "amnistiés". Ceux qui voudraient partir de Gaza bénéficieront d'un droit de passage "protégé vers les pays de destination", selon le projet.

Force de stabilisation

Le plan prévoit encore le déploiement immédiat d'une "force internationale de stabilisation" dans la bande de Gaza, avec le soutien des Etats arabes.

Cette force formera la police palestinienne à Gaza et œuvrera à assurer la sécurité avec Israël et l'Egypte voisine. L'Indonésie a déjà fait part de sa volonté de fournir des troupes.

Quid d'un Etat palestinien?

Dans son plan, le président américain entrevoit un rôle pour l'Autorité palestinienne qui pourra, à terme, "reprendre le contrôle de Gaza de manière sûre et efficace".

Il n'exclut pas, en outre, la création d'un Etat palestinien, malgré l'opposition ferme de Benjamin Netanyahu, dans le sillage des reconnaissances récentes d'un Etat de Palestine [1] par la France, la Grande-Bretagne et d'autres pays.

"Les conditions pourraient enfin être réunies pour ouvrir une voie crédible vers l'autodétermination et la création d'un Etat palestinien, que nous reconnaissons comme l'aspiration du peuple palestinien", dit le texte.

Lors de la conférence de presse, Benjamin Netanyahu a cependant déclaré qu'il ne voyait "aucun rôle" pour l'Autorité palestinienne sans qu'elle "subisse une transformation radicale et authentique".

Premières réactions

Chez les Palestiniens

L'Autorité palestinienne a mis en avant les "efforts sincères et déterminés" de Donald Trump, selon un communiqué, et dit "accorder sa confiance en sa capacité à trouver un chemin vers la paix".

En revanche, le Jihad islamique a dénoncé "une recette pour une agression" contre les Palestiniens, dans un communiqué. "Ce qui a été annoncé lors de la conférence de presse entre Trump et Netanyahu est un accord américano-israélien et représente la position de l'ensemble de l'establishment israélien. C'est une recette pour la poursuite de l'agression contre le peuple palestinien", a dit le mouvement islamiste.

Dans les pays arabes et musulmans

L'Egypte, la Jordanie, l'Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Turquie, l'Indonésie et le Pakistan ont dit, dans un communiqué commun, saluer "le rôle du président américain et ses efforts sincères visant à mettre fin à la guerre à Gaza".

Ils ont affirmé "leur volonté de s'engager de manière positive et constructive avec les Etats-Unis et les parties prenantes afin de finaliser l'accord et d'assurer sa mise en oeuvre".

En Europe

Le président français Emmanuel Macron a lui aussi salué "l'engagement" de Donald Trump "pour mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages".

"Je souhaite qu'Israël s'engage résolument sur cette base. Le Hamas n'a pas d'autre choix que de libérer immédiatement tous les otages et suivre ce plan", a-t-il écrit sur X.

Le président du Conseil de l'Union européenne, Antonio Costa, a exhorté toutes les parties à "saisir ce moment pour donner une véritable chance à la paix". "La situation à Gaza est intolérable. Les hostilités doivent cesser et tous les otages doivent être libérés immédiatement", a-t-il ajouté sur X.

Pour sa part, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a jugé qu'"enfin, les Israéliens et les Palestiniens peuvent espérer que cette guerre touche bientôt à sa fin".

Le gouvernement italien de Giorgia Meloni a évoqué un "projet ambitieux pour la stabilisation, la reconstruction et le développement de la bande de Gaza", y voyant un potentiel "tournant", selon un communiqué.

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