
Rien ne va plus à la Sécurité civile. Après la suspension de ses fonctions de l'ancien directeur Frédéric Marchi-Leccia en mars [1] pour des soupçons de malversations financières et de harcèlement moral, c’est au tour du directeur adjoint, Victor Lethezer, d’être visé par cinq plaintes pour harcèlement moral au travail déposées par des agents de la direction.
Il a été placé en garde à vue mercredi 1er octobre avant d’être relâché. Cinq agents auraient porté plainte contre lui, mais il a repris ses fonctions à la DSCGR (Direction de la Sécurité civile et de gestion des risques, ce jeudi 2 octobre.
Yves Dupas, le procureur de la République, précise que Victor Lethezer a contesté l’infraction et que les enquêtes se poursuivent pour traiter différentes plaintes : celles à l’encontre de Victor Lethezer, mais aussi celles de ce dernier visant Frédéric Marchi-Leccia, également pour harcèlement moral.
Le tribunal administratif rejette le recours de Frédéric Marchi-Leccia [2]
Le mal-être est donc bien réel à la DSCGR. Le procureur évoque des "pièces médicales faisant état d’ITT allant jusqu’à trente jours", témoignant de la situation alarmante au sein de la Sécurité civile. "Nous allons vérifier si ce sont bien des agissements répétés qui ont eu pour conséquence la dégradation de l’état de santé des agents", poursuit Yves Dupas. Selon une source au sein du service, "jusqu’à quinze agents ont été en arrêt de travail depuis la prise de fonctions de Victor Lethezer. Et ce n’était pas en solidarité avec Frédéric Marchi-Leccia, mais bien parce qu’on a subi son acharnement", explique ce témoin, insistant sur le "management toxique" de la part du directeur adjoint.
Le parquet indique ne pas avoir pris de décision pour le moment, mais se dit déterminé à traiter rapidement les différentes procédures pour "permettre la manifestation de la vérité". Quant à la plainte pour détournement de fonds visant Frédéric Marchi-Leccia, une décision pourrait être communiquée dans le courant du mois de novembre, laisse entendre le parquet.
Contacté, le cabinet du président Alcide Ponga, en charge du secteur, indique qu'aucune suspension n'est prévue pour le moment. "Nous attendons d'avoir plus d'éléments des plaignants", indique le cabinet présidentiel. "Contrairement au cas de Frédéric Marchi-Leccia, où une enquête interne avait permis de prendre une telle décision."
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[2] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/justice/le-tribunal-administratif-rejette-le-recours-de-frederic-marchi-leccia
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