
La sélection U20 de Nouvelle-Calédonie a conclu sa Coupe du monde sur une lourde défaite face à la France (0-6), ce lundi 6 octobre, au Chili. Un revers attendu face à une équipe tricolore largement supérieure, mais qui n’efface pas la belle image laissée par les jeunes Cagous durant le tournoi.
Dès les premières minutes, la supériorité physique et technique des Bleuets s’est imposée. Le "pressing" français a rapidement étouffé la relance calédonienne, et la défense, bien que courageuse, a cédé sous la répétition des assauts adverses.
Pourtant, à la pause, le score n’était que de 1 à 0. Mais en seconde période, les buts se sont enchaîné, confirmant l’écart de niveau entre les deux sélections. Malgré tout, les jeunes Calédoniens n’ont jamais renoncé, continuant à défendre avec solidarité et à tenter de ressortir proprement le ballon quand l’occasion se présentait.
Les jeunes Français ont dû attendre la 55e minute pour marquer leur second but par Lucas Michal, rentré à la pause en lieu et place d’Elyaz Zidane. Le jeune Monégasque, servi en pleine surface par Moustapha Dabo, n’a eu qu’à placer son pied en opposition pour battre Noa Muller, le portier calédonien. Si les Bleuets se sont montrés supérieurs tout au long du match, ils ont éprouvé beaucoup de difficultés à décontenancer le bloc bas des espoirs calédoniens, qui se sont même pays le luxe de tenter quelques contre-attaques par leurs flèches Louis Brunet et Nolhann Alebate, contraignant le gardien français Lisandru Olmeta à rester vigilant.
"Je suis très fier de l’équipe, on a fait un beau match. Malheureusement, on a lâché presque dans les dernières minutes, sinon l’essentiel, c’est qu’on repart la tête haute, on a fait un beau tournoi. Ça devait arriver vu qu’on était dans un groupe très fort, mais je suis fier de l’équipe. Merci encore à tous les supporters qui sont venus nous encourager, merci au coach, au staff, merci à vous là-bas au pays", déclaré Kandjo Teanyouen, le capitaine cagoue, après le match, au micro de FIFA +
Cette rencontre, la dernière de leur phase de groupes, vient clore une première participation au Mondial marquée par la détermination et la progression. En trois matchs, la sélection a affronté certaines des meilleures formations du tournoi. Si les résultats ne sont pas au rendez-vous, les enseignements sont nombreux : rigueur tactique, intensité, gestion de la pression. Autant de domaines où l’expérience internationale aura valeur de formation accélérée
Dans un contexte de foot amateur et de moyens limités, cette participation représente déjà une réussite en soi. Les joueurs, pour la plupart issus des clubs du pays, ont pu mesurer concrètement les exigences du haut niveau. Le staff, mené par l’entraîneur Pierre Wajoka, en tire lui aussi des enseignements précieux pour les futures générations. "Dans le contenu, on n’a pas été mauvais. On a trois occasions en première mi-temps et deux occasions en deuxième mi-temps, ça prouve qu’on a voulu jouer", retient Pierre Wajoka, le sélectionneur.
Au-delà du score, la sélection a su préserver un état d’esprit exemplaire, salué par les observateurs sur place. Sur le terrain comme en dehors, les jeunes Calédoniens ont incarné les valeurs d’un football en construction : humilité, combativité et solidarité.
Le Mondial U20 s’achève donc sans victoire pour la Nouvelle-Calédonie, mais avec le sentiment d’avoir franchi une étape importante. Les Cagous rentrent au pays avec de l’expérience, des repères et une certitude : celle d’avoir représenté leur pays avec dignité.