
RECIF, pour Réalisateurs émergents, cinéma international et films du Pacifique, porte plusieurs ambitions. La première concerne la jeunesse. "Le festival les invite à participer en nombre aux dispositifs, aux ateliers, aux concours", introduit Delphine Ollier-Vindin, déléguée générale de l’événement. La deuxième consiste en une ouverture sur la production provenant des îles du Pacifique, les courts-métrages de pays voisins participant pour la première fois à la compétition aux côtés de ceux des Calédoniens. La troisième a trait à la sélection internationale, qui met en avant le cinéma émergent. "Il y aura exclusivement des premiers et des seconds longs-métrages, précise Delphine Ollier-Vindin. Ils sont souvent particulièrement forts parce que les réalisateurs ne savent pas s’il y en aura d’autres, alors ils mettent tout dedans. Je voulais leur faire une place particulière."
RECIF, le nouveau festival calédonien de cinéma dédié aux films du Pacifique [1]
Ouvrir la compétition aux réalisateurs du Pacifique était un "axe prioritaire", insiste Delphine Ollier-Vindin, ce qui est chose faite avec la première édition de la Sélection Pacifique de RECIF, qui comprend des courts-métrages d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Fidji, de Polynésie française, de l’Île de Pâques et de Nouvelle-Calédonie. "Il était temps de confronter les films locaux à ceux de la région", estime la déléguée générale, qui a commencé à nouer des partenariats avec les pays voisins. La présence de cette sélection était une évidence. "Je crois qu’on interagit les uns avec les autres, sans forcément se connaître, mais en fait, cette insularité, elle nous relie tous. Elle nous met en face de mêmes difficultés ou de mêmes possibilités."
Avec les concours "Toujours plus courts", "Jeunes talents" (réservé aux moins de 20 ans), "1,2,3 pitchez" ou encore "1,2,3 filmez", RECIF veut inciter ceux qui en ont l’envie à se lancer et proposer une création dans une de ces compétitions. "On aimerait que grâce à ça, ceux qui n’osent pas forcément faire des films, mais qui sont tentés, qui ont des choses à dire, à explorer, à raconter, se sentent la possibilité de participer", déclare Delphine Ollier-Vindin. Et ainsi favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de réalisateurs calédoniens. "Il y en a une qui s’est construite ces dernières années et qui essaie d’ailleurs de passer au long-métrage, donc c’est bien d’accueillir la relève. Cela passe notamment par une immersion, et c’est le rôle des festivals de montrer des films qui ne circulent pas facilement et de donner envie de faire des films."
Grand Nouméa, Boulouparis, Thio, La Foa, Bourail, Pouembout, Koné, Voh, Poindimié, Hienghène et Ouvéa. RECIF va sillonner le territoire et se déplacer dans quatorze communes, afin d’y proposer des projections, des animations et des échanges. Un point "très important", souligne Delphine Ollier-Vindin. "L’idée est vraiment d’aller à la rencontre du public, que ce soit en salle de cinéma, en plein air, dans une médiathèque, un centre culturel ou lors de séances scolaires, de réunir des familles et d’offrir des moments de convivialité."
RECIF, c’est une aussi une sélection jeunesse, des ateliers, des causeries, ainsi que la présence de trois invités, dont celle du réalisateur néo-zélandais Damon Fepulea’i, qui accompagne son film Red, white and brass, qui raconte l’histoire de Maka, Tongien fan de rugby prêt à tout pour obtenir des billets pour le match de la Coupe du monde entre les Tonga et la France, et qui doit monter une fanfare pour l’animation d’avant-match en quatre semaines. Damon Fepulea’i, invité d’honneur, présentera notamment son film le vendredi 7 novembre au centre Tjibaou, à 19 heures, lors de la soirée d’ouverture. Une façon de construire des liens. "On souhaitait avoir des invités de la région, afin de créer des contacts, d’échanger autour de thématiques qui nous préoccupent tous." Seront également présents Damon Van Der Schuit, scénariste et réalisateur australien, et Emma Alix Smith, actrice et productrice australienne, qui rencontreront notamment des confrères calédoniens lors d’un rendez-vous à la Communauté du Pacifique la 10 novembre.
Tout ce qu’il faut savoir sur RECIF, dont la programmation, sur le site Internet www.recif.nc/fr/ [2]et sur la page Facebook [3] dédiée au festival. Les séances en salle de cinéma sont payantes, toutes les autres sont offertes.
Links
[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/culture/recif-le-nouveau-festival-caledonien-de-cinema-dedie-aux-films-du-pacifique
[2] https://www.recif.nc/fr/
[3] https://www.facebook.com/profile.php?id=61576130507194
[4] https://www.lnc.nc/user/password
[5] https://www.lnc.nc/user/register
[6] https://www.lnc.nc/formulaire/contact?destinataire=abonnements