
"Souvenirs merveilleux", glisse l’icône de la chanson française en évoquant son passage à Nouméa en avril 1992. "Personne ne vient ici sans repartir ébloui par les paysages, par les cultures. Je suis très heureux de revenir, ça fait très longtemps." S’il a fallu trois décennies pour que le chanteur retrouve la Calédonie, ce n’est pas par manque d’envie. "Depuis au moins cinq ans, on essaie de trouver la bonne date au milieu de toutes mes activités, de ma vie, de tout ce que je fais. Je suis là, et bien content d’être là."
Entre Paris, Los Angeles, les tournages et la préparation d’une pièce de théâtre en janvier, Patrick Bruel confie avoir dû "étirer un peu" sa tournée. "C’est une longue tournée qui n’en finit pas de finir, parce qu’on n’a pas spécialement envie d’arrêter avec les musiciens. Toute occasion est bonne pour prolonger ce grand plaisir."
On en parle, le nom de cette tournée imaginée comme une invitation au dialogue, a sillonné la France, l’Europe, les États-Unis, le Canada et les Antilles, avant d’atteindre le Pacifique. "On a commencé en février 2024 et on s’est arrêté à Central Park, à New York, le 14 juillet dernier", raconte le chanteur. Avant la Polynésie française, où il conclura cette série de concerts, la Nouvelle-Calédonie fait figure d’étape un peu à part. "Venir chanter ici ou en Polynésie, c’est quand même synonyme d’un moment suspendu. On n’est pas sûrs de pouvoir appeler ça des vacances, mais oui, quand même."
Pour l’artiste, le point d’orgue des vacances reste tout de même la scène, ce qu’il "aime le plus". Interrogé sur le contexte particulier du pays, encore marqué par les tensions et les émeutes de 2024, Patrick Bruel espère pouvoir contribuer à l’apaisement. "L’artiste est là pour donner du sourire, du bonheur. Éclaircir un peu dans des moments difficiles. C’est un peu des phrases toutes faites, mais c’est vrai qu’on est là pour ça. Je pense que la mission d’un artiste, en tout cas la mienne, c’est de faire du bien."
Comme le rappelle le chanteur aux multiples casquettes, ses concerts attirent une foule de tous les âges, d’une dizaine d’années jusqu’à une centenaire, à Nice, venue fêter son siècle à l’un des rendez-vous de la tournée. En plus de quarante ans de carrière, Patrick Bruel a multiplié les tubes qui ont marqué plusieurs générations.
Samedi, l’Arène du Sud accueillera une formule adaptée, différente des grands shows produits dans les grands stades. "La formule qu’on avait était une formule avec des immenses écrans, des trucs énormes, très réglés. Là, on est sur quelque chose de beaucoup plus souple, beaucoup plus intime mais qui permet l’impro, de changer au dernier moment. Les musiciens doivent être aux aguets. N’importe quelle idée peut arriver à n’importe quel moment." Le chanteur promet une “grande fête” au cours de laquelle "aucune chanson ne sera épargnée", assure-t-il en riant. "Je fais vraiment le tour. Les gens viennent parfois pour une chanson. Moi aussi, ça m’arrive. Quand je vais voir un concert, c’est parfois pour une chanson."
L’artiste célèbre cette année les 35 ans de son album culte Alors regarde, dont "toutes les chansons ou presque sont dans le spectacle". De Casser la voix à Qui a le droit, en passant par Place des grands hommes ou Café des délices, le public devrait retrouver ces incontournables.

C’est le chanteur Sébastien Rob qui assurera la première partie du concert. Artiste calédonien inspiré par Jean-Jacques Goldman, Ben Harper ou encore John Mayer, il a été choisi par Sonia Aline Productions pour ouvrir la soirée à l’Arène du Sud. "Le rêve de Seb, c’est de jouer en première partie de Patrick", a expliqué la productrice. "On l’a écouté et il fait quelque chose de très bien."
Les billets sont en vente sur www.ticketpacific.nc [1] et dans les magasins Auchan Quai Ferry, Auteuil et Koné.
Tarifs à partir de 7 000 F CFP (frais web : + 100 F CFP par place achetée en ligne).
Le concert de Patrick Bruel, organisé par SA Productions, aura lieu le samedi 25 octobre, à 20 heures, à l’Arène du Sud de Païta.
Ouverture des portes à 18h30.