
Nouveaux soubresauts dans l’affaire autour de David Guyenne, qui a éclaté en juillet dernier. [1] Le président de la CCI a été placé en garde à vue, visé, avec deux de ses associés par une enquête pour blanchiment et abus de biens sociaux. En clair, un "montage frauduleux" leur aurait permis de racheter une société à un prix "manifestement majoré" permettant de percevoir 685 millions de francs de surévaluation de l’opération de fusion-acquisition.
Si les investigations se poursuivent, selon le procureur de la République, cette affaire a, sans surprise, été source de crispations au sein de la chambre consulaire. Et plus particulièrement parmi les élus d’opposition du groupe Alliance pour la Relance, qui ont sollicité, en septembre dernier, la tenue d’une assemblée générale extraordinaire en vue de destituer David Guyenne de ses fonctions. Sauf que la majorité des membres (20 élus sur 33) a renouvelé sa confiance au président [2] pour continuer à conduire cette mandature.
Face à ce constat, ce groupe d’opposition a ainsi décidé, ce vendredi 31 octobre, de "se mettre en retrait" du fonctionnement de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI). Et ce, tant que David Guyenne continuera d’exercer ses fonctions. "Cette décision, mûrement réfléchie, traduit une position de responsabilité et de probité face à une gouvernance de la CCI fragilisée par de graves soupçons et par l’absence de dialogue interne, soulignent les élus par voie de communiqué. Nous refusons d’être assimilés à une présidence dont l’image porte atteinte à la crédibilité de la CCI et du monde économique calédonien. Notre demande était pourtant simple et respectueuse de la présomption d’innocence : le temps de l’enquête, nous souhaitions une mise en retrait de David Guyenne de son poste de président, et de toute représentation publique."
Concrètement, ces onze élus n’assisteront plus aux assemblées générales ni aux réunions publiques présidées par David Guyenne le temps de l’enquête. En revanche, "par respect pour les ressortissants qui leur ont accordé leur confiance", ils continueront leur travail au sein des commissions de travail pour défendre les dossiers économiques. "Nous ne lâchons pas l’affaire. Nous restons mobilisés pour que la CCI redevienne une institution exemplaire, ouverte et respectueuse de toutes les sensibilités", concluent ces élus d’opposition.
Links
[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/justice/le-president-de-la-cci-david-guyenne-place-en-garde-a-vue-pour-abus-de-biens-sociaux
[2] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/economie/societe/david-guyenne-confirme-a-son-poste-de-president-de-la-cci
[3] https://www.lnc.nc/user/password
[4] https://www.lnc.nc/user/register
[5] https://www.lnc.nc/formulaire/contact?destinataire=abonnements