
En Nouvelle-Calédonie, le diabète est désormais la première pathologie prise en charge au titre des longues maladies : plus de 16 000 personnes sont concernées, selon l’Agence sanitaire et sociale. Derrière se chiffres, d’autres se cachent, tout aussi alarmants. L’obésité touche 40 % des adultes et 20 % des adolescents. Un terrain fertile pour des complications lourdes – cardiovasculaires, rénales ou encore certains cancers –, rappelle l’ASS-NC.
Face à cette progression, l’agence gouvernementale chargée de la promotion de la santé publique mise sur un levier éprouvé mais encore sous-utilisé : l’éducation thérapeutique. Depuis 1999, son centre dédié accompagne gratuitement les patients au travers d’ateliers collectifs, d’entretiens individualisés et de programmes sur neuf mois. À chaque étape, une équipe pluridisciplinaire – médecin, infirmière, diététicienne, psychologue, professeur d’activité physique adaptée – les aide à comprendre leur maladie pour mieux la maîtriser. Plus de 700 stages ont ainsi été menés en 2024, souligne l’ASS-NC.
A l’occasion de la Journée du diabète, célébrée ce vendredi 14 novembre, l’agence a déployé une campagne axée sur la prévention et la proximité. Les personnes à risque étaient invitées à rejoindre les programmes du centre d’éducation, à Nouméa (il est ouvert toute l’année et se situe au 16, rue Gallieni). Les habitants du Nord et des Îles ont, eux, eu accès à des consultations avec des diététiciennes itinérantes, en collaboration avec les dispensaires provinciaux.
Deux actions ont rythmé cette mobilisation. Une soirée professionnelle ce jeudi 13 novembre, au centre d’éducation, et un stand d’information et de dépistage gratuit, qui était tenu, ce vendredi matin à la mairie de Dumbéa. L’enjeu était d’amener l’éducation thérapeutique au plus près des Calédoniens, la où se joue, au quotidien, une partie de la bataille contre le diabète.