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Décès de la légende du reggae Jimmy Cliff
AFP | Crée le 25.11.2025 à 09h02 | Mis à jour le 25.11.2025 à 11h28

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Jimmy Cliff, "un véritable géant culturel dont la musique a porté le cœur de notre nation au monde", a déclaré le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, annonçant que le pays "marquait une pause" pour l'honorer. Photo AFP / Fabrice Coffrini
Il avait le charisme naturel, le sourire lumineux et la voix douce. Le chanteur jamaïcain Jimmy Cliff, légende du reggae né James Chambers, est décédé d’une pneumonie à l’âge de 81 ans. Il s'était notamment produit au stade PLGC à Nouméa en 1996.

"Jimmy, mon chéri, repose en paix. Je suivrai tes souhaits. J’espère que vous pourrez respecter notre intimité en ces moments difficiles", pouvait-on lire dans un message signé de sa femme Latifa sur son compte Instagram lundi 24 novembre. "À tous ses fans à travers le monde, sachez que votre soutien a été sa force tout au long de sa carrière. Il appréciait vraiment chacun de ses fans pour leur amour", ajoutait-elle, promettant des informations sur ses obsèques ultérieurement.

L’artiste de renommée internationale, sans pour autant avoir atteint les sommets de carrière que certains lui promettaient à une époque, a notamment signé les tubes planétaires Many Rivers to Cross, The Harder They Come, ou encore Reggae Night. [1]


La femme de Jimmy Cliff a informé le grand public du décès du chanteur sur Instagram. Capture d'écran Instagram

"L’essence de ma musique est la lutte"

En 2010, il était entré au Rock and Roll Hall of Fame. "J’ai grandi en écoutant du rock and roll, en dehors de notre musique indigène en Jamaïque", avait-il alors expliqué. "La musique, c’est être inspiré." Salué par Bob Dylan ou Paul Simon, notamment pour sa chanson Vietnam, il déclarait, selon le site de l’institution dédiée à la préservation de l’histoire de la musique : "L’essence de ma musique est la lutte. Ce qui lui donne la touche finale, c’est l’espoir de l’amour".

Né en juillet 1944 dans une famille nombreuse et sans le sou de St James, près de Montego Bay (nord de la Jamaïque), il n’a cessé de s’intéresser à des influences musicales multiples – soul, ska, funk, punk, folk – tout en conservant un discours politique engagé. Il écoute Sam Cooke, Ray Charles, Fats Domino, Jimi Hendrix. Il collaborera aussi, au fil des années, avec des musiciens comme The Clash, Kool and the Gang, Sting, Annie Lennox mais aussi le Français Bernard Lavilliers.


Jimmy Cliff est venu en concert à Nouméa en 1996 après ses deux dates à Tahiti, invité par Sonia Aline.  Photo Sonia Aline production

Toute sa vie, il restera profondément marqué par ses origines et par les injustices du monde moderne.

"J’ai été inspiré par les émeutes de Londres (en 2011), mais aussi par le printemps arabe", précisait-il au quotidien Le Monde en 2012, évoquant aussi "les injustices sociales, l’hypocrisie religieuse et les clans politiques".


En 1996, Jimmy Cliff s'est produit au stade PLGC, à l'Artillerie. Photo Sonia Aline production

"Une grande perte pour la Jamaïque"

Les habitants de Kingston lui ont rendu hommage lundi. Pour Roja Burma, qui vit dans la capitale jamaïcaine, "personne ne peut le remplacer. C’est une légende". "C’est une grande perte pour la Jamaïque", a renchéri Clinton, un autre résident. Mais il n’aura jamais atteint les sommets du dieu du reggae, Bob Marley. "Jimmy Cliff est un paradoxe de la musique jamaïcaine", écrit sur son site la maison de disques Universal France. "Reconnu dès sa période ska, premier artiste de reggae à signer pour (le label) Island, acteur et chanteur […], auteur de multiples tubes planétaires, star en Amérique Latine et en Afrique", il est aussi resté "un mal aimé du public reggae à cause de son image variété, grand public et son côté star très assumé, loin de l’imagerie rasta – il ne l’est d’ailleurs pas – habituelle".

Il a aussi collaboré, à plusieurs reprises, avec le cinéma. Notamment pour le film musical The Harder They Come (Tout, tout de suite, 1972), considéré comme ayant permis la percée du reggae, et dans lequel il interprète un criminel. Sa chanson I Can See Clearly Now fera aussi le bonheur de la comédie Rasta Rockett (1993).

Peu après l’annonce de sa mort, le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, a déclaré que le pays "marquait une pause" pour honorer Cliff, "un véritable géant culturel dont la musique a porté le cœur de notre nation au monde". "Sa musique a élevé les gens pendant les périodes difficiles, inspiré des générations et contribué à façonner le respect mondial dont jouit aujourd’hui la culture jamaïcaine", a-t-il ajouté. "Marche bien, Jimmy Cliff. Ton héritage perdure dans chaque recoin de notre île et dans le cœur du peuple jamaïcain". Le groupe britannique de reggae UB40 lui a aussi rendu hommage. "Il a finalement traversé la dernière rivière. Repose en paix Jimmy, ta musique vivra éternellement", a-t-il écrit sur X.

Jimmy Cliff s'est produit en concert en Nouvelle-Calédonie, notamment au Kuendu Beach et au stade PLGC à Nouméa en 1996, après deux concerts à Tahiti organisés par Sonia Aline production. Il aurait également pu fouler la scène du centre culturel Tjibaou en 2013 [2], en tant qu'invité de la première édition du Womad festival calédonien. Il n’aura pas eu l’occasion de le faire, l’événement ayant été annulé en raison du passage du cyclone Sandra.

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