
Sur un an, les prix baissent de 0,4 %, et cela concerne notamment l’alimentation, avec un recul des prix amorcé en juillet et qui s’accentue en octobre (-2,5 % après -1 % en septembre), observe l’Isee, entraîné notamment par la chute des prix des légumes (-19,3 %), et plus particulièrement des produits maraîchers (tomates, salades, choux de Chine, choux verts et carottes), qui "bénéficient de conditions climatiques favorables". Mais d’autres produits sont affectés par cette tendance : les viandes (-0,5 %), les fruits (-1,6 %), les produits laitiers (-0,7 %), les produits sucrés (-0,6 %), ainsi que les huiles et graisses (-1 %). En glissement annuel, les prix de l’alimentation se contractent de 1,6 %.

Si les prix de l’énergie "bondissent" (+ 3,9 %) en octobre, note l’Isee, c’est en raison d’un ajustement tarifaire de l’électricité qui était prévu dans un texte adopté au Congrès en août 2024, visant à faire en sorte qu’Enercal retrouve l’équilibre. Trois revalorisations de 10 % des tarifs étaient ainsi actées, la première en octobre 2024, puis un an plus, en octobre 2025, et enfin en octobre 2026. À l’inverse, les prix du gaz (-5,2 %), des carburants (-0,1 %) et du charbon (-0,3 %) diminuent.
Après une baisse de 2,4 % en septembre, les produits manufacturés repartent à la hausse (+ 1,3 %). Une tendance "imputable à la fin des soldes d’hiver", explique l’Isee. Cela se traduit par une augmentation marquée des prix des meubles, des équipements audiovisuels, photographiques et informatiques, des vêtements, des gros appareils ménagers, des chaussures, des jouets, ou encore des accessoires et aliments pour chats et chiens.

Les prix des services, eux, se stabilisent également, après s’être rétractés de 1,1 % en septembre. Le transport aérien diminue légèrement (+ 0,9 %) après une forte hausse de + 11,4 %. Le transport maritime repart, lui, crescendo.
Si, en octobre, les prix restent globalement stables pour l’ensemble des ménages calédoniens, les foyers les plus modestes enregistrent une hausse de 0,4 %. Une évolution principalement portée par l’augmentation des prix de l’énergie et des produits manufacturés qui, malgré la baisse de ceux de l’alimentation, pèse sur les portefeuilles des plus fragiles. "La différence sur l’inflation globale s’explique essentiellement par le poids plus important des dépenses en électricité dans le budget des ménages les plus modestes, les rendant plus sensibles à la hausse de ce poste", développe l’Isee, dans sa note de conjoncture.