
La pose de la première pierre du nouveau centre logistique d’Office Plus, vendredi 28 novembre, a marqué le lancement du chantier d’aménagement de leur entrepôt de stockage, pillé puis incendié à Doniambo, à Nouméa, le 21 mai 2024. Cet événement a représenté "le plus grave choc que notre entreprise ait connu au cours de son histoire", introduit Pierre Krafft, directeur général. Un an et demi plus tard, les actionnaires de la société, constituée en 1963, ont décidé de reconstruire au même endroit. "Une façon de redonner vie à ce lieu stratégique et de contribuer à la revitalisation de la zone", explique Pierre Krafft.
Prévue pour durer huit mois et demi, l’opération doit aboutir à la réalisation d’un dock de 1 400 m2, comme l’ancien, construit il y a une quinzaine d’années, mais plus moderne. "On va améliorer l’isolation thermique, il faisait très chaud avant, mais aussi phonique, il y aura plus d’aération, et on installe des parois translucides à différents endroits pour limiter la consommation d’électricité et amener de la lumière naturelle", développe le directeur général. Coût des travaux : 160 millions de francs, dont une partie prise en charge par la défiscalisation. "Elle permet de réduire d’environ 30 % les frais. Dans la période actuelle, c’est une aubaine. Sans cela, je ne sais pas si on aurait regardé de la même manière la reconstruction." Les sept salariés toujours en activité, contre quinze dans l’ancien dock, travaillent depuis dans un entrepôt à Ducos, "qui nous a permis de poursuivre l’activité".
À travers ce projet, Office Plus souhaite donner envie à d’autres entrepreneurs de se relancer, en particulier ceux de Doniambo. "On fait figure un peu de pionniers, puisque nous sommes les premiers à revenir dans une zone qui a été très touchée. Il faut qu’on arrive à reconstruire le quartier. Notre objectif est aussi que les entreprises de la place se remettent à croire en l’avenir, redéveloppent de l’emploi, de la consommation." En plus, le directeur estime que les sociétés ont leur rôle à jouer dans l’insertion. "Notre entrepôt accueille toutes les communautés, tout rang social. On reçoit chaque année une cinquantaine, une centaine de stagiaires, de contrats Mij, d’apprentis. On est un facteur d’intégration sociale et on doit jouer ce rôle."
Le chantier est prévu pour se terminer aux alentours du 14 mai. "Une date symbolique", glisse Pierre Krafft, dans son discours. "Je ne sais pas si c’est un bon ou un mauvais signe, mais je pense qu’il faut qu’on remette quelque chose de mieux sur cette date. C’est une erreur collective, et il faut qu’on gomme cette erreur."