
Ce jeudi 4 décembre, les flammes continuent de ravager la végétation sur l’île des Pins [1], dans le secteur de la tribu de Kéré. L’incendie, qui a été signalé aux autorités mardi matin vers 7 heures, a brûlé près de 1 000 hectares, essentiellement de la forêt de pinus. Une cinquantaine de personnes luttent contre ce feu, dont vingt sapeurs-pompiers de l’aérodrome, du personnel de la mairie, des bénévoles d’une association, encadrés par la Sécurité civile, qui a déployé ses moyens sur place.
La progression est ralentie par "une géologie compliquée", indique le capitaine Alexandre Rossignol, rendant l’accès sur zone parfois difficile, mais aussi des "vents changeants, qui n’arrêtent pas de tourner". "La météo est un facteur défavorable", poursuit l’officier de permanence au centre opérationnel. La Sécurité civile ne peut en outre pas s’approvisionner sur l’île en hydrocarbures, ce qui implique de mobiliser des hélicoptères afin de faire des allers-retours sur la Grande Terre pour s’en procurer.
En conséquence, le plan Orsec de niveau 2 – qui a été déclenché mardi à 16 heures au vu de "l’ampleur du sinistre" – est "prolongé jusqu’à lundi", annonce Alexandre Rossignol. Un renfort de véhicule est également attendu samedi, convoyé par le Betico. Il s’agit d’un camion-citerne léger. "On ne pense pas pouvoir éteindre l’incendie d’ici-là", indique la Sécurité civile, pourtant "à pied d’œuvre" pour y parvenir. Une équipe spécialisée dans les drones a aussi été dépêchée sur Kunié. Son rôle ? Guider les pompiers au sol grâce à une caméra thermique disposée sur l’engin volant afin d’agir sur les feux souterrains pour éviter les reprises. Pour l’instant, aucune habitation n’est à risque.