
"Plus de 400 000 personnes ont été déplacées vers des abris (...) en raison de ce que nous avons évalué comme une menace imminente pour leur sécurité", a déclaré lors d'un point-presse le porte-parole du ministère thaïlandais de la Défense, Surasant Kongsiri. Tandis que "20 105 familles, soit 101.229 personnes, ont été évacuées vers des abris et chez des proches dans cinq provinces", a déclaré de son côté la porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata.
Les deux pays s'accusent mutuellement d'avoir déclenché la reprise des hostilités, qui ont fait au moins 11 morts dans cette région frontalière : sept civils cambodgiens et quatre soldats thaïlandais, selon les derniers bilans des autorités.
Le Cambodge et la Thaïlande, qui se disputent de longue date des morceaux de territoire le long de leur frontière, s'étaient déjà affrontés en juillet [1].
Cinq jours de combats, au sol et dans les airs, avaient fait 43 morts et contraint quelque 300.000 personnes à évacuer de part et d'autre.
Les deux parties avaient signé le 26 octobre un accord de cessez-le-feu, sous l'égide du président américain Donald Trump, mais il a depuis été suspendu.
Le conflit repose sur un différend ancien concernant le tracé de certaines parties de leur frontière, longue de 800 kilomètres et datant de la colonisation française.