
Si le braconnage existe depuis longtemps, le vol de bétail a aujourd’hui pris une nouvelle dimension. "La crise économique, commence Vincent Galibert de la CAP-NC, du fait de la forte hausse de la pauvreté qu’elle engendre, a un impact sur le vol de denrées alimentaires et de matériel dans les exploitations. Tous les secteurs sont touchés : vergers, maraîchage et élevage. Des vols sont aussi parfois organisés pour revendre les produits sur des marchés parallèles ". Consciente de cette problématique, la chambre a souhaité mettre en place plusieurs actions en partenariat avec la gendarmerie, pour renforcer la lutte contre le vol de bétail.
Une réunion a eu lieu à Nessadiou le 28 octobre, en présence du général François Haouchine et du procureur de la République Camille Miansioni. Elle a permis de travailler sur plusieurs axes pour renforcer le travail sur le terrain : sécurité des exploitations agricoles, coopération entre la gendarmerie et les éleveurs, gestion des conflits et lutte contre le recel et la vente illégale des viandes. L’amélioration du recueil des plaintes avec notamment les gendarmes référents qui connaissent mieux le terrain et les différentes problématiques est l’une des clés de la communication entre éleveurs et gendarmes. Les sanctions doivent permettre de condamner les auteurs des vols, de saisir le matériel et les véhicules. Au-delà, elles permettent aussi d’engager le processus de réparation du préjudice pour l’éleveur. Sensibiliser les éleveurs à porter plainte est donc primordial dans la lutte contre le vol de bétail. D’autant que cette problématique engendre des situations de tension face à la répétition des faits dans certaines zones. Ainsi la CAP-NC et la gendarmerie sont mobilisées pour prévenir et intervenir.
La Calédonie agricole est le magazine de la Chambre d'agriculture et de la pêche de Nouvelle-Calédonie [1], dont nous sommes partenaire.