
Trois agressions de soignants en moins d’une semaine. À la veille de Noël, c’est le triste bilan affiché par le Médipôle. Dernier fait en date : le passage à tabac d’une infirmière de nuit, lundi 22 décembre, par un patient. Des actes "d’une brutalité extrême" et qui "dépassent l’inacceptable", pour l’UT CFE-CGC. Dans un communiqué diffusé mardi 23 décembre, le syndicat s’inquiète d’une "mise en danger" du personnel soignant, déjà mis sous pression par un sous-effectif latent.
Ces agressions successives "interrogent profondément sur la considération accordée aux soignants, alors que ceux-ci sont à bout de souffle", estime l’UT CFE-CGC, qui indique ne pas vouloir passer sous silence ces faits graves.
Par conséquent, le syndicat appelle les soignants du Médipôle à se mobiliser, ce mercredi 24 décembre, à 10 heures, devant les urgences. Le rassemblement entraînera une pause des services d’urgence. "Ce geste fort vise à rappeler que, si rien ne change, bientôt il n’y aura plus de soignants." Le syndicat veut ainsi interpeller l’opinion publique et les responsables politiques, exigeant de ces derniers une "condamnation forte" des agressions, ainsi que la mise en place d’une "protection fonctionnelle systématique de la part de l’employeur" et une plus forte reconnaissance du rôle des soignants à travers le territoire.