
Le gouvernement de Nouvelle Galles du Sud a convoqué le parlement local ce mercredi 24 décembre pour adopter une nouvelle loi plus restrictive sur les armes à feu, après l’attentat antisémite qui a coûté la vie à quinze personnes sur une plage de Sydney [1], la capitale de cet État, le plus peuplé d’Australie.
Les deux assaillants, Sajid Akram, 50 ans, un Indien entré sur visa en Australie en 1998 et son fils Naveed Akram, né dans le pays il y a vingt-quatre ans, avaient ouvert le feu, le dimanche 14 décembre, lors d’un rassemblement pour la fête juive de Hanouka sur la plage de Bondi.
La chambre haute du Parlement de Nouvelle Galles du Sud a adopté par dix-huit voix contre huit cette loi présentée comme la "réforme sur les armes à feu la plus dure du pays". La chambre basse doit encore la valider définitivement plus tard dans la journée, a rapporté la chaîne publique ABC.
Les nouvelles règles limitent à quatre le nombre d’armes à feu qu’un individu peut posséder, ou à dix pour les personnes exemptées telles que les agriculteurs.
La loi interdit également l’affichage de "symboles terroristes", notamment le drapeau de l’État islamique, qui a été retrouvé dans une voiture liée à l’un des assaillants.
Les autorités pourront également interdire les manifestations pendant une période pouvant aller jusqu’à trois mois à la suite d’un attentat.
Le gouvernement fédéral australien s’emploie parallèlement à faire adopter de nouvelles lois créant une infraction aggravée pour les prêches haineux, prévoyant des sanctions pour ceux considérés comme ayant cherché à radicaliser des mineurs, ainsi qu’une nouvelle catégorie de groupes supposément extrémistes qu’il deviendra illégal de rejoindre.
Canberra entend également dédommager les propriétaires d’armes à feu qui remettront "des armes en surplus, nouvellement interdites et illégales".