
Le supermaxi australien Master Lock Comanche a remporté, dimanche 28 décembre, la 80e édition de la course à la voile Sydney-Hobart, son cinquième succès dans cette épreuve. À l’issue d’un final haletant, le bateau de 30 m, skippé par Matt Allen et James Mayo, a rallié la ligne d’arrivée à Hobart, la capitale de l’île de Tasmanie, en deux jours, cinq heures, trois minutes et 36 secondes.
LawConnect, qui visait un troisième titre consécutif, a subi une déchirure de sa grand-voile au cours de la deuxième nuit et a pris la deuxième place à 47 minutes.
Il s’agit de la cinquième victoire dans cette course exigeante de 628 milles marins (1 163 kilomètres) de Comanche, qui détient le record de l’épreuve établi lors de sa victoire en 2017, avec un temps de un jour, neuf heures, 15 minutes et 24 secondes. Le bateau s’est également imposé en 2015, 2019 et 2022.
Les trois équipages calédoniens (Poulpito MLS, Eye Candy et BNC ::My Net) sont toujours en course, ce lundi 29 décembre. BNC ::My Net s’est particulièrement distingué lors du deuxième jour. Michel Quintin et Yann Rigal se placent ainsi en première position en temps réel et compensé dans leur catégorie ("double handed"), et sixième au classement général IRC. "La deuxième nuit se termine bien. Elle a été éreintante encore avec des conditions très très compliquées. On a eu du vent jusqu’à 36 nœuds avec une mer formée. Les changements de voile à deux n’ont pas été faciles. Mais ce matin (dimanche NDLR) tout va bien, on a attaqué le détroit de Bass", a expliqué Michel Quintin.
Eye Candy et Poulpito MLS restent au coude à coude, se rapprochant du détroit de Bass. Il reste 400 miles nautiques aux deux Sydney 38 pour atteindre la lignée d’arrivée.
Plus d’un quart des 128 participants avaient abandonné la course dimanche matin, soit en raison de dommages subis par leur bateau, soit parce que leur équipage souffrait d’un sévère mal de mer. Le détroit de Bass, qui sépare l’île principale australienne de celle de Tasmanie, ainsi que les eaux du Pacifique sud qui le bordent à l’est, sont réputés pour leurs conditions de vent et de mer difficiles, ce qui provoque souvent des abandons voire des accidents tragiques. L’an passé, la course avait été endeuillée par la mort de deux marins.