
Un père et son fils ont tué quinze personnes le 14 décembre lors de la fête juive de Hanoukah sur la plage de Bondi [1], en périphérie de Sydney, faisant également des dizaines de blessés dans ce que les autorités ont qualifié d’attentat antisémite.
Dans une lettre diffusée ce lundi 29 décembre, dix-sept familles enjoignent le Premier ministre australien, Anthony Albanese d'"établir immédiatement une Commission royale du Commonwealth sur la montée rapide de l’antisémitisme en Australie" et d’examiner les "défaillances des forces de l’ordre, du renseignement et de la politique qui ont conduit au massacre de Bondi Beach".
En Australie, les commissions royales sont des comités d’enquêtes publiques du plus haut niveau, disposant de larges pouvoirs pour s’attaquer à des affaires de corruption, de pédocriminalité ou de protection de l’environnement. La dernière en date remonte à 2022, selon le site du Parlement. Elle s’était focalisée sur un vaste scandale de demandes de recouvrement de dettes frauduleuses.
Le Premier ministre n’a jusque-là pas répondu à cette demande d’enquête fédérale, déclarant la semaine dernière qu’une commission royale de niveau régional, menée dans l’État de Nouvelle Galles du Sud, où l’attentat a eu lieu, suffirait selon lui.
"Vous nous devez des réponses. Vous nous devez la responsabilité. Et vous devez la vérité aux Australiens", ont exigé les familles, estimant que la montée de l’antisémitisme représentait une "crise nationale" et une "menace persistante".
L’un des deux assaillants, le père, de nationalité indienne, a été tué par la police. Son fils de 24 ans, né en Australie, dont il détient la nationalité, est aux mains des autorités.