Une femme de 50 ans a brièvement comparu, lundi 12 novembre, devant le tribunal première instance de Brisbane dans le cadre de l'affaire des fraises piégées avec des aiguilles à coudre.

My Ut Trinh, 50 ans, originaire de la ville de Caboolture, située à 50 kilomètres au nord de Brisbane, avait été arrêté dimanche 10 novembre au terme d'une enquête policière de très grande envergure. Cette responsable des opérations de cueillette a été inculpée dans le cadre des investigations visant à résoudre le mystère des fraises piégées.

The Queensland Police Service has arrested a woman following a complex investigation into the alleged contamination of strawberries in Queensland in September. More details: https://t.co/QKK2mDOlPK [1] pic.twitter.com/X3Me55m4qH [2]

— Queensland Police (@QldPolice) 11 novembre 2018 [3]

Le tribunal a appris que Mme Trinh avait été motivée par la rancune et par la vengeance lorsqu'elle avait inséré des aiguilles dans les fraises entre les 2 et 6 septembre, déclenchant une vague de comportements identiques dans tout le pays qui avaient déclenché une psychose [4] et lourdement affecté l’industrie australienne de la fraise, dont les pertes ont été estimées à 30 milliards de nos francs.

My Ut Trinh restera en détention provisoire pendant au moins dix jours après le retrait de sa demande de mise en liberté sous caution lors de sa comparution devant le tribunal.

Psychose collective
Selon la police du Queensland, Mme Trinh avait travaillé comme superviseuse dans la ferme fruitière des sociétés Berrylicious et Berry Obsession, située au nord de Brisbane. Mme Trinh, née au Vietnam, est arrivée en Australie en tant que réfugiée il y a vingt ans.

Les enquêteurs ont révélé hier qu'ils avaient reçu 231 rapports de contamination à la fraise, provenant de toute l'Australie, depuis le 9 septembre dernier lorsqu'un homme du Queensland a mordu une fraise avec une aiguille. Un incident similaire avait également été signalé en Nouvelle-Zélande [5].

Lire aussi : « L’affaire des fraises comparée à du terrorisme » [6] et « Après les fraises, les bananes » [7]