Les anesthésistes-réanimateurs libéraux n’assureront plus leurs gardes sur place à partir du mardi 15 juin à la clinique Kuindo-Magnin. Ils demandent des moyens supplémentaires pour offrir des "soins de qualité".
Comme annoncé la semaine dernière, [1] l’établissement est donc contraint de suspendre les prises en charges en obstétrique, et donc les accouchements. Mais la situation a d’autres conséquences puisque les interventions lourdes qui nécessitent la présence d’anesthésistes-réanimateurs et les admissions de patients qui présenteraient un risque de décompensation sont également interrompues.
Ouverte depuis septembre 2018, la clinique de Nouville assure les urgences, des opérations chirurgicales et des séances de chimiothérapie. C’est la seule du pays à offrir un service d’urologie, en coopération avec l’hôpital public. Les médecins libéraux demandent aux autorités compétentes de prendre en charge financièrement "cette mission de service public".
"La clinique regrette cette situation d’autant plus que ce sujet de la permanence des soins est ancien et avait été initié dès 2012, bien avant le regroupement des cliniques, explique la direction de l’établissement par voie de communiqué. Le transfert sur un lieu unique des activités jusqu’ici éclatées sur trois sites a considérablement augmenté l’activité de l’établissement, qui doit respecter des contraintes réglementaires."
Pour la direction, "il devient impérieux d’apporter une réponse pérenne au maintien du système de gardes sur place, qui est à nos yeux, une nécessité de santé publique afin de garantir le niveau de sécurité fixé comme objectif notamment par le schéma territorial d’organisation des soins en périnatalité."
Et de conclure que "la direction continue de tout mettre en œuvre pour mettre les interlocuteurs autour de la table afin qu’une issue soit rapidement trouvée."